Le mois de juin a été marqué par un bilan alarmant : 59 personnes ont perdu la vie par noyade dans les différentes wilayas du pays, selon un communiqué rendu public jeudi par la Protection civile. Ces drames, survenus aussi bien sur les côtes que dans les réserves d’eau intérieures, témoignent d’une recrudescence du phénomène, en particulier en période estivale.

Des décès en mer… malgré les plages surveillées

Sur les 14 wilayas côtières, 40 décès ont été recensés :

• 18 noyades ont eu lieu sur des plages interdites à la baignade.
• 22 autres se sont produites sur des plages officiellement surveillées, dont 12 en dehors des horaires de surveillance.

La Protection civile insiste : « Ces accidents sont souvent le fruit d’imprudences, de méconnaissance des consignes de sécurité ou de baignades en dehors des heures réglementaires ».

Certaines régions ont été particulièrement touchées :

• Mostaganem : 11 morts
• Oran : 6 morts
• Béjaïa et Annaba : 5 morts chacune

Ce bilan représente une hausse de 3,4 % des noyades en mer par rapport à juin 2024.

Des plans d’eau dangereux et sous-estimés

En plus des plages, 19 décès ont été recensés dans les réserves d’eau, dont 11 dans des mares. Ces espaces, souvent utilisés à tort pour la baignade, sont non aménagés, à profondeur variable et sans aucune surveillance.

Le nombre de noyades dans ce type de site a connu une augmentation de 9,2 % par rapport à la même période de l’année précédente.

Des milliers de vies sauvées grâce aux secours

Malgré ces chiffres tragiques, les efforts des équipes de la Protection civile ont permis de limiter les pertes humaines :

• 9990 interventions ont été menées sur les plages surveillées,
• 6465 personnes ont été sauvées in extremis d’une noyade certaine,
• 2781 victimes ont reçu des soins sur place,
• 658 ont été évacuées vers les structures hospitalières.

Les wilayas les plus sollicitées en matière d’interventions sont :

• Boumerdès : 1577 interventions
• Aïn Témouchent : 1519
• Béjaïa : 1413

Un phénomène évitable : la prévention au cœur de la réponse

La noyade est l’une des premières causes de décès accidentel en été, et pourtant elle est évitable dans la majorité des cas. Les experts de la Protection civile rappellent que plusieurs facteurs favorisent ces accidents :

• la baignade dans des zones non autorisées,
• l’absence de surveillance,
• l’hydrocution (choc thermique au contact d’une eau froide),
• la fatigue ou les problèmes de santé non déclarés,
• ou encore la distraction des adultes en charge des enfants.

Les recommandations de sécurité

Face à ce constat, les autorités appellent à une mobilisation générale et rappellent les règles essentielles :

• Ne jamais se baigner sur une plage interdite.
• Respecter les horaires de surveillance, généralement de 9h à 19h.
• Toujours surveiller les enfants, même dans une faible profondeur.
• Éviter les baignades seul, après un repas copieux ou en cas de malaise.
• Entrer progressivement dans l’eau pour prévenir l’hydrocution.

L’appel des autorités à la responsabilité collective

Ce bilan, aussi douloureux soit-il, doit surtout servir de signal d’alerte, affirment les autorités. « Une seconde d’inattention peut coûter une vie. La mer, les rivières ou les mares peuvent être trompeuses. C’est notre comportement qui fera la différence », avertit un officier de la Protection civile.

L’institution appelle les citoyens à faire preuve de civisme, à respecter les consignes, et à s’impliquer activement dans la sensibilisation des enfants et des jeunes.

Alors que les températures estivales attirent chaque jour des milliers de familles vers les plages et les plans d’eau, votre magazine ‘’Ma Santé, Ma vie’’ appelle à ne pas laisser la saison se transformer en cauchemar. La vigilance, la prévention et le respect des consignes sont aujourd’hui les seuls remparts contre ces drames évitables.

Mots clés : été ; chaleur ; noyade ; plage ; cours d’eau ;

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