Le Ministère de la Défense nationale (MDN) organise, du 23 au 26 février 2025, la 3e édition du séminaire régional sur “l’échantillonnage et l’analyse dans un environnement hautement contaminé”. Ce séminaire, qui se déroulera à Alger, est une collaboration entre l’Algérie et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). L’objectif de cette rencontre est de renforcer les compétences techniques des experts africains dans la gestion des risques chimiques, et de favoriser les échanges entre pays partenaires de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC).
Un événement en collaboration avec l’OIAC
Cette nouvelle édition du séminaire se tiendra au Cercle national de l’Armée et à l’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale, au sein de la 1ère Région militaire. L’événement rassemblera 41 stagiaires venus de différents pays africains, dont 18 participants algériens. Les sessions seront animées par des experts nationaux et internationaux, et s’articuleront autour de thématiques techniques précises liées à l’échantillonnage et à l’analyse dans un environnement hautement contaminé, notamment en cas d’attaque ou d’incident chimique.
Discours d’ouverture et mise en avant du partenariat Algérie-OIAC
La cérémonie d’ouverture de cet événement a été présidée par le Général, chef d’Etat-Major de la Gendarmerie nationale. Dans son discours, il a exprimé sa gratitude envers l’OIAC pour l’initiative de cette 3e édition et a souligné l’importance croissante de la coopération entre l’Algérie et l’OIAC. Cette coopération s’est intensifiée ces dernières années avec des résultats significatifs, comme l’obtention en 2024 du statut de laboratoire désigné de l’OIAC par l’INCC/GN. Cette reconnaissance confirme l’expertise de l’Algérie dans le domaine de la gestion des menaces chimiques. Le Général a également rappelé les succès de l’Algérie, tels que l’obtention du Prix OIAC-La Haye en novembre 2024, un prix honorant l’engagement du pays dans la protection contre les armes chimiques.
L’objectif de ce séminaire : Former et renforcer les capacités africaines
Le principal objectif de ce séminaire est de promouvoir l’acquisition de compétences et de savoir-faire en matière de protection et d’assistance contre les agents chimiques de guerre. En particulier, le séminaire vise à former les premiers intervenants des États-parties à la CIAC, responsables des opérations d’échantillonnage et d’analyse dans des environnements hautement contaminés, en cas d’attaque ou d’incident chimique. Selon le secrétaire exécutif du Comité interministériel chargé de la mise en œuvre de la CIAC, cet événement s’inscrit dans la stratégie de l’Algérie pour améliorer ses capacités d’intervention en cas d’urgence chimique, tout en renforçant les liens de coopération Sud-Sud sur le continent africain.
Un programme pédagogique structuré et des modules clés
Les participants auront l’opportunité de suivre des formations théoriques et pratiques axées sur cinq modules essentiels. Ces modules couvrent l’ensemble des compétences nécessaires pour intervenir efficacement en cas d’attaque chimique. Ils comprennent :
- L’échantillonnage : techniques et méthodologies pour prélever des échantillons dans un environnement contaminé.
- Les moyens de protection individuelle : équipements et procédures pour protéger les intervenants des agents chimiques.
- La décontamination : méthodes pour nettoyer les zones et les personnes exposées à des substances chimiques dangereuses.
- L’analyse des agents chimiques dangereux : techniques d’identification et d’analyse des agents chimiques dans des conditions de contamination extrêmes.
- Les premiers soins médicaux : traitement d’urgence pour les victimes d’une exposition à des agents chimiques.
Des sessions pratiques et des visites sur le terrain
Une partie importante du séminaire sera dédiée aux sessions pratiques. Celles-ci se dérouleront à l’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale, situé à Bouchaoui. Ces sessions permettront aux participants de mettre en œuvre les connaissances acquises dans des conditions réalistes.
De plus, une visite guidée du nouveau laboratoire désigné par l’OIAC sera organisée pour les participants, y compris le représentant de l’OIAC. Cette visite donnera aux experts l’occasion de découvrir les installations modernes de l’Algérie dans le domaine du diagnostic et de la gestion des armes chimiques, renforçant ainsi la coopération technique et opérationnelle.
Renforcer la coopération régionale : Un enjeu stratégique
Ce séminaire vise non seulement à renforcer les capacités techniques des pays participants, mais aussi à promouvoir la coopération régionale. Il offre une plateforme pour l’échange d’idées, de bonnes pratiques et de solutions adaptées aux défis posés par les urgences chimiques. En favorisant la coopération Sud-Sud, ce séminaire contribue à la mise en place de réseaux de partage de connaissances et de ressources pour une réponse plus rapide et plus efficace face aux menaces chimiques en Afrique.
Un engagement continu pour la sécurité chimique
En organisant cet événement, l’Algérie réaffirme son engagement à renforcer la sécurité chimique et à promouvoir un environnement de coopération durable avec les États africains et l’OIAC. Ce séminaire représente une étape importante dans le développement des capacités techniques et opérationnelles des pays de la région, assurant ainsi une meilleure préparation face aux risques chimiques et la promotion de la paix et de la sécurité internationales.
Mots clés : gendarmerie ; Séminaire ; échantillonnage ; analyse ; environnement ; contaminé ; chimique ;