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12 mai : Journée internationale de la santé des végétaux

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
12 mai 2025

Une date pour rappeler que protéger les plantes, c’est protéger la vie

Instaurée par l’Organisation des Nations Unies, la Journée internationale de la santé des végétaux, célébrée chaque 12 mai, vise à renforcer la conscience collective sur l’importance vitale des plantes. Cette journée prolonge l’élan de l’Année internationale de la santé des végétaux (2020), avec un objectif clair : ‘’montrer comment la protection des plantes contribue à éradiquer la faim, à réduire la pauvreté, à préserver l’environnement et à stimuler une croissance économique durable.’’

Protéger les plantes, c’est préserver l’humanité, l’environnement et l’économie

Le concept de ‘’Une seule santé’’ (One Health) souligne l’interconnexion entre la santé humaine, animale, végétale et environnementale. Ce principe est désormais central dans les stratégies mondiales de prévention des crises sanitaires.

Elle constitue un pilier de la sécurité alimentaire mondiale. Des cultures saines nourrissent l’humanité et soutiennent les chaînes alimentaires animales.

Les plantes nourrissent directement l’humanité, mais aussi le bétail, les insectes pollinisateurs et les micro-organismes du sol. Lorsqu’elles sont attaquées par des parasites, des virus, des champignons ou des bactéries pathogènes, l’ensemble de la chaîne du vivant est affecté.

Des maladies végétales peuvent également favoriser l’émergence de zoonoses, ces infections transmissibles des animaux aux humains, comme l’ont montré certaines épidémies favorisées par des déséquilibres écologiques.

Les végétaux fournissent 80 % de la nourriture mondiale et produisent 98 % de l’oxygène de la planète. Pourtant, chaque année, jusqu’à 40 % des cultures sont détruites par des organismes nuisibles. Ces pertes massives compromettent les efforts pour garantir l’accès universel à une alimentation saine, tout en affectant gravement la biodiversité, les économies locales et les moyens de subsistance des populations rurales.

  • 80 % de notre alimentation dépend des végétaux.
  • 98 % de l’oxygène que nous respirons est produit par les plantes.
  • 40 % des cultures mondiales sont perdues chaque année à cause d’organismes nuisibles

La mondialisation du commerce, le transport de marchandises, le tourisme international et le réchauffement climatique ont favorisé la prolifération de ravageurs jusque-là confinés à certaines régions.

Des insectes envahissants comme la chenille légionnaire d’automne ou le criquet pèlerin peuvent anéantir des champs entiers en quelques jours. Les champignons, comme la rouille brune du blé, peuvent se propager à très grande vitesse. Ces pathogènes trouvent dans le changement climatique des conditions idéales pour se développer.

Les pesticides jouent un rôle dans la lutte contre les ravageurs, mais leur usage intensif et mal régulé engendre de graves effets secondaires :

  • Déclin massif des abeilles et des pollinisateurs
  • Pollution des sols et de l’eau
  • Contamination des denrées alimentaires
  • Apparition de souches résistantes chez les nuisibles
  • Risques pour la santé humaine : troubles hormonaux, cancers, maladies neurologiques

Une approche intégrée de la gestion des ravageurs (IPM – Integrated Pest Management), combinant surveillance, techniques biologiques, rotation des cultures et traitements ciblés, est aujourd’hui fortement recommandée.

En 2025, cette journée invite chacun à devenir acteur de la prévention. Sensibiliser son entourage, adopter des pratiques agricoles durables, soutenir la recherche phytosanitaire ou défendre la protection des semences locales sont autant de gestes concrets pour renforcer la santé des plantes et, avec elle, celle de toute la planète.

Pour les décideurs publics :

  • Renforcer les législations phytosanitaires et les contrôles aux frontières
  • Soutenir la recherche agronomique et le développement de solutions durables
  • Promouvoir les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement

Pour les agriculteurs :

  • Surveiller régulièrement les cultures
  • Diversifier les espèces cultivées pour limiter la propagation des pathogènes
  • Favoriser la biodiversité fonctionnelle (haies, cultures associées, auxiliaires de culture)
  • Réduire la dépendance aux pesticides chimiques

Pour les consommateurs et citoyens :

  • Privilégier les produits issus de l’agriculture biologique ou raisonnée
  • Soutenir les circuits courts et les semences locales
  • Ne pas importer ni planter de végétaux sans contrôle sanitaire
  • Participer à des programmes de sensibilisation ou de reforestation

La Journée internationale de la santé des végétaux est une opportunité unique pour rappeler que chacun peut contribuer à la protection des plantes. Écoles, santé, collectivités, médias, associations, agriculteurs et citoyens sont invités à partager des connaissances, organiser des ateliers, ou planter des espèces locales pour renforcer la résilience des écosystèmes.

Les plantes sont la base de toute vie sur Terre. Sans végétaux sains, pas de sécurité alimentaire, pas d’oxygène, pas de biodiversité, ni de développement durable. Les protéger, c’est agir pour une alimentation saine, un environnement équilibré, une économie résiliente et une santé partagée entre les espèces. Cette vision globale, appelée “Une seule santé”, guide les efforts des institutions, chercheurs et citoyens pour construire un futur plus sûr et plus durable.

La santé des végétaux est un enjeu global, collectif et urgent. En agissant dès aujourd’hui, nous protégeons non seulement les cultures, mais l’ensemble du vivant.

Mots clés : santé ; végétales ; plante ; alimentation ; nourriture ;