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Saihi : réunion sur la numérisation, les urgences médicales et la vaccination contre la diphtérie..

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
21 octobre 2024

Le ministre de la Santé, AbdelhakSaihi, a présidé mardi à Alger une rencontre sur “La numérisation, les urgences médicales, la vaccination contre la diphtérie, et le lancement de la campagne nationale de vaccination contre la grippe saisonnière’’. L’événement a réuni les directeurs de la santé et de la population des différentes wilayas.

M. Saihi a annoncé que la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière se poursuivrait gratuitement pendant toute la période automnale et hivernale. Il a précisé que, dans un premier temps, deux millions de doses seraient mises à disposition dans les centres de santé publics à travers le pays.

Cette mesure vise à protéger la population, en particulier les groupes les plus vulnérables, tels que les personnes âgées et les malades chroniques.

Le ministre a souligné que la vaccination contre la grippe saisonnière est particulièrement cruciale pour les populations les plus vulnérables.

Il a mis en avant l’importance de protéger les personnes âgées, qui sont plus susceptibles de développer des complications graves, ainsi que les malades chroniques, dont les systèmes immunitaires sont souvent affaiblis.

Ces groupes doivent bénéficier en priorité de la vaccination afin de réduire les risques liés à la grippe, qui peut aggraver leur état de santé.

En ciblant ces catégories, le ministère vise à limiter les hospitalisations et à prévenir les formes sévères de la maladie.

Concernant les cas de diphtérie récemment enregistrés dans certaines wilayas du Sud, M. Saihi a assuré que la situation est désormais sous contrôle.

Cette gestion efficace de l’épidémie a été rendue possible grâce à une vaste campagne de vaccination, lancée en réponse à l’augmentation des cas. Cette campagne a ciblé en priorité les zones frontalières d’In Guezzam, Tinzaouten, Tamanrasset et Bordj Badji Mokhtar, où les risques d’importation de la maladie sont plus élevés.

Le ministre a souligné l’importance de cette vaccination en précisant que « l’opération se poursuit actuellement dans les zones rurales ». Cela témoigne de l’engagement des autorités sanitaires à atteindre toutes les populations, y compris celles vivant dans des zones moins accessibles.

Cette stratégie vise à éradiquer la diphtérie et à protéger la santé des citoyens, en réduisant le risque de propagation de la maladie.

Grâce à la mobilisation de moyens humains et matériels adéquats, le ministère de la Santé s’assure que chaque individu, en particulier ceux des régions les plus exposées, ait accès à cette vaccination vitale.

M. Saihi a précisé que la majorité des cas de diphtérie enregistrés en Algérie sont d’origine importée. Ces infections proviennent de pays voisins où la maladie est encore présente. Le ministre a réaffirmé que l’Algérie reste vigilante et a pris toutes les mesures nécessaires pour limiter la propagation de la maladie sur son territoire. Il a également assuré que l’État met en place une réponse coordonnée en mobilisant toutes les ressources humaines et matérielles disponibles.

Cette mobilisation vise non seulement à éradiquer la diphtérie, mais aussi à renforcer les capacités de détection et de traitement des cas dans les régions à risque.

Dr. Djamel Fourar, directeur général de la prévention et de la promotion de la santé, a insisté sur la vaccination contre la diphtérie, qui reste l’unique mesure préventive efficace contre cette maladie. Il a précisé que cette vaccination devait être administrée tous les dix ans.

Ensuite, Dr. Samia Hamadi, directrice de la prévention et de la lutte contre les maladies transmissibles, a présenté les avantages de la vaccination contre la grippe saisonnière, un outil efficace pour prévenir les complications et les risques liés à cette maladie.

Pro Lies Rahal, directeur général des services de santé et de la réforme des hôpitaux, a ensuite présenté un exposé sur les mesures supplémentaires introduites dans la deuxième version du plan d’action pour le patient. Ces mesures visent à améliorer les performances et les services des services d’urgences médicales, en particulier en ce qui concerne l’humanisation des services publics au niveau des établissements de santé.

Le ministre a ensuite écouté une présentation de M. Massoudi Mouhoub, directeur des systèmes d’information et de l’informatique du ministère, sur la numérisation du secteur de la santé. Celui-ci a souligné que la santé est l’un des plus grands secteurs à dépendre de la numérisation pour gérer toutes ses activités, avec plus de 40 plateformes numériques réparties dans toutes les directions centrales du ministère.

Le ministre a précisé que les ressources et les programmes mis en place pour le secteur ont contribué de manière significative à améliorer la situation des établissements de santé. Par exemple, la numérisation a atteint un taux de 97 % dans les structures et institutions de santé, en plus de la création d’unités de tri médical au niveau des services d’urgences.

M. Saihi a ordonné leur généralisation à l’ensemble des spécialités d’urgence. Il a aussi souligné l’importance de la numérisation comme un outil moderne d’organisation et de gestion au sein des établissements de santé, précisant que l’introduction du dossier médical électronique avait permis d’économiser 12 millions de dinars en abandonnant l’usage du papier.

Enfin, M. Saihi a demandé aux directeurs des établissements de santé de soumettre, dans un délai de dix jours, une évaluation complète de la numérisation afin de pouvoir vérifier son efficacité en tant qu’outil moderne de gestion.

À l’issue de ces interventions, M. Saihi a exhorté les responsables du secteur à poursuivre les efforts en veillant à la mise en œuvre des mesures prévues dans la deuxième version du plan d’action pour le patient, au service des citoyens.

Il a rappelé que ce secteur n’avait jamais connu une telle attention qu’au cours des deux dernières années, comme en témoignent les projets lancés ou programmés à travers tout le pays au service des citoyens, avec une attention particulière à la disponibilité des médicaments, qui n’ont pas fait défaut en Algérie pendant cette période.

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