La sédentarité au travail est un fléau des temps modernes. Elle a été aggravée par la navigation sans interruption sur le Web, le tchat ininterrompu sur les réseaux sociaux, et l’excessive ‘’bureaucratisation’’ des fonctions administratives, voire, le télétravail en cette période de pandémie.
Elle est aussi due à des affections psychologiques au travail, burn-out ou bore-out, le premier en raison, notamment, de la surcharge administrative, le second, induit, entre autres, par la marginalisation professionnelle.
Immobilisme au travail et ses effets délétères
Il suffit d’être assis dans son bureau plus de 40 minutes, pour déjà, être sédentaire ! Le phénomène est donc, à prendre au sérieux.
Même le surpoids et le diabète, des pathologies chroniques qui affectent le plus grand nombre de personnes, ont trouvé en la sédentarité, un allié de taille. L’hypertension artérielle, la dyslipidémie ou les maladies cardiovasculaires, sont, aussi, des pathologies dont les risques d’aggravation augmentent avec cette habitude et/ou contrainte.
Cette immobilité au travail peut, également, causer des troubles musculo-squelettiques définis déjà en médecine du travail et reconnus par les sociétés savantes. Ils sont expliqués par les mauvaises postures et par le fait que la position statique prolongée, ne favorise pas la bonne vascularisation musculo-tendineuse, affectant, particulièrement, le dos, le rachis cervical et les épaules et qui, à la longue, peuvent se manifester par des douleurs chroniques.
Comment y remédier?
- s’imposer des pauses
La technique du pomodoro de gestion du temps, développée par Francesco Cirillo à la fin des années 1980, est indiquée pour éviter la sédentarité. Elle se base sur l’usage d’un minuteur, permettant de respecter des périodes de 25minutes, appelées pomodoro (qui signifie en italien « tomates »).
La méthode se décline en 5 étapes : décider de la tâche à effectuer; régler le pomodoro (minuteur) sur 25 minutes ; travailler sur la tâche jusqu’à ce que le minuteur sonne et la noter comme faite; prendre une courte pause (5-10minutes); tous les quatre pomodoro, prendre une pause un peu plus longue, (20-25 minutes). L’essentiel est que l’on se débarrasse de la position assise durant la période indiquée. Cette méthode ventile le rythme cardiaque et est bonne, aussi, pour la concentration et pour retrouver son inspiration. En cas de nécessité, on peut faire des mouvements, assis, ce qui détend et déstresse.
- des étirements de temps à autre
L’idée principale est de mobiliser les muscles, en étirant les bras au devant et derrière, au-dessus de la tête, des mouvements d’étirement et de rotation centrés sur les épaules et la taille, quelques pas au bureau, se positionner sur la chaise en position debout et faire quelques mouvements de sport sur place.
Si le télétravail vous est imposé, faites une pause pour vous allonger au sol, les jambes relevées contre un mur, pour stimuler la circulation sanguine des muscles et pour un bon retour veineux.
- bien s’organiser
Le mieux en arrivant au bureau, est de bien vérifier que les éléments du décor sont en place. Bien se positionner pour avoir un cadre de travail optimal, notamment, en mettant l’écran de l’ordinateur à la hauteur des yeux, ce qui fera éviter de trop se pencher ou de se lever. Créer son espace de détente pour se servir du thé ou du café, boire beaucoup d’eau et ne pas se retenir d’aller aux sanitaires, pour effectuer quelques pas.
- Les jambes à plat pour éviter les phlébites
Dans le bureau, les employés ont tendance à replier les jambes sous leur siège, ce qui favorise le développement des thrombophlébites, qui peuvent dégénérer en embolie pulmonaire, une pathologie qui reste grave. L’idéal est, donc, de mettre les jambes à plat ou étendues devant nous.« Un caillot peut se coincer dans une veine et remonter pour finalement boucher une artère pulmonaire. C’est ce qu’on appelle communément une embolie pulmonaire. On a pu constater de rares cas d’embolies pulmonaires liés au temps passé devant un écran sans bouger. Ce sont des pathologies qui n’existaient pas avant», a expliqué un spécialiste, à ce sujet.
- faire du sport
Outre le fait d’avoir obligé leurs collaborateurs à faire la sieste afin de se redonner un nouveau souffle l’après-midi, des managers leur ont, aussi, exigé de faire du sport. Et ce, en dotant leurs sociétés de vélos fixes et/ou tapis roulants.
- y aller en marchant
Au tout début de sa journée, le bon employé est celui qui pratique la marche. Avant d’arriver au bureau, il est, également, recommandé de stationner son véhicule (si on en a un), un peu plus loin du lieu de stationnement habituel, (par exemple, loin du parking de l’administration), et de faire la marche. Lorsqu’on est un usager du transport collectif, mieux vaut descendre à 1 ou 2 arrêts avant la station la plus proche de son travail.
Z. Z.