Glace, sorbet ou crème glacée sont sans doute l’aliment qui représente le mieux la période estivale et les grandes chaleurs. Ils allient plaisir et fraîcheur, et satisfait la gourmandise des grands et des petits. Plusieurs professionnels de la santé, médecins et nutritionnistes, attirent notre attention sur ce dessert que nous consommons quotidiennement, en cette période de chaleurs, sans nous poser de questions. Il serait en réalité extrêmement riche en sucre, en sel et en gras.

‘’Ma Santé, Ma Vie’’ fait le point sur ce dessert dont la consommation est de plus en plus remise en question par les spécialistes.

Un sorbet, une glace ou une crème glacée : ne pas tomber dans le piège des appellations et du marketing !

Quelles différences existe-t-il entre un sorbet, une glace ou une crème glacée, qu’on désigne uniformément sous l’appellation « glace » ? Quelles sont les plus caloriques ? A quoi faut-il être attentif quand on achète ce type de produits ?

‘‘ Les sorbets, une option pas si saine !’’

Souvent, on entend dire qu’il faut privilégier les sorbets aux crèmes glacées car ils sont moins caloriques. C’est vrai sur le papier : 65 calories contre 130 calories pour deux boules. Attention toutefois à ne pas se gaver de sorbets, composés d’eau et de purée de ‘’fruits’’ (parfois, il n’y a pas du tout de fruit !), et aussi de beaucoup de sucres ajoutés. Leur teneur en glucides est d’ailleurs bien plus élevée que celle de la crème glacée, qui contient, elle, davantage de matières grasses. 

Par exemple, deux boules de sorbet à la fraise, soit 65 g ou 80 ml, sont pauvres en calories (78 kcal) et en lipides (0 kcal) mais très riches en glucides (19,5 grammes). Or, le sucre consommé en excès va être transformé et stocké par notre organisme sous forme de graisses, précisément les triglycérides.

‘‘Les crèmes glacées, mélanges d’ingrédients congelés’’

La crème glacée, c’est un mélange pasteurisé de lait, de crème et de sucre, aromatisé aux fruits, éventuellement additionné de protéines laitières. Elle doit présenter une teneur minimale en matières grasses laitières de 5%.

Deux boules de crème glacée à la vanille apportent environ 13 grammes de glucides et 4,5 grammes de lipides, pour 100 à 130 calories. Elles font donc partie des desserts peu caloriques par rapport à une part de gâteau, qui tourne davantage autour des 300 à 400 kilocalories… sauf si vous ajoutez les fameux « toppings », comme la sauce chocolat, les éclats de noisette, la crème chantilly ou les morceaux de biscuits, qui font gonfler la facture calorique.

‘’Devant une glace: fondre ou ne pas fondre ?’’

Les glaces, en revanche, sont composées d’eau, de protéines végétales et de matière grasse. Plus précisément, et en moyenne : 50% d’air, 27 à 30% d’eau et 23 à 20% de matière grasse (5% pour les plus légères), émulsifiants, stabilisants, poudre de lait, arômes et colorants.

   En résumé :

Les glaces à l’eau, c’est de l’eau sucrée aromatisée. Les sorbets, c’est du ‘’fruit’’ (généralement, il n’y a pas du tout de fruit ! juste des aromes) avec du sucre, mais sans graisses. Les glaces et les crèmes glacées contiennent un peu moins de sucre que les sorbets, mais à la place, elles contiennent du gras, en proportion variable.

Glaces,  nos faux-amis de l’été !

Peut-on passer un été sans déguster, ne serait-ce qu’une seule fois, de la crème glacée ? La réponse semble négative, eu égard à la place qu’occupe désormais celle-ci dans les us et les coutumes des populations.

Un pot de glace de 400g contiendrait plus de 100 grammes de sucre, soit 10 morceaux de sucre. Ce taux de sucre est largement supérieur à ce qui est préconisé par l’organisation mondiale de la santé (OMS), qui recommande un maximum de 25 grammes de sucre par jour. Pour les médecins interrogés, il s’agit de consommer ces produits avec une grande modération.

La consommation de glaces, une habitude estivale à changer…

Sorbet ou crème glacée, à la fraise, à la vanille, au chocolat ou encore au citron,…à chacun sa préférence.

Comme le chocolat, les glaces nous rendent heureux ! Elles réduisent notre niveau de stress car, comme le chocolat, la caséine ou les sucres, elles stimulent la production d’endorphines. Mais pour les spécialistes, la consommation de glace ne doit pas être systématique. Dans tous les cas, aucune glace n’est idéale comme dessert ou goûter pour quelle soit recommander.  Ça reste un ‘‘aliment plaisir’’.

Et lorsque vous en avez vraiment envie, il faudrait se tourner vers les dégustations sous formes de boules, en vous limitant à deux (boules), ce qui fait à peu près de 80 grammes. Ce moyen permet de réguler la quantité et de se limiter.

La glace en pot dans le viseur des spécialistes.

La glace en pot (familiale ou économique) serait le produit le plus à risque pour les spécialistes. En effet, ce format qui se trouve au rayon dessert est conditionné sous la forme de pots de 400 grammes à 500 grammes. La glace se déguste à la cuillère, directement dans  le contenant. Le consommateur est donc tenté de consommer l’intégralité du pot, en une  fois. Pour les spécialistes, autant que le mode de consommation qui incite à l’excès, le taux de sucre et de gras est aussi problématique.

Quelques recommandations…

La glace reste un dessert très sucré à consommer occasionnellement. L’activité physique, parfois réduite en été à cause des grandes chaleurs et des vacances, est également à maintenir, au même titre qu’un régime alimentaire équilibré. Se faire plaisir, avec modération, c’est tout l’enjeu d’une dégustation gourmande.

• Evitez de donner de la glace à manger à un enfant de moins de 3ans. Le froid peut perturber l’équilibre intestinal de ce petit corps encore fragile.

De plus, c’est à cet âge qu’il faut commencer à habituer son goût pour des aliments plus sains, et lui apprendre à apprécier et à manger des légumes.

Les glaces auront tendance à porter le goût sur les aliments sucrés, ce qui augmente les risques de surpoids.

• N’en abusez pas. Comme pour tout aliment, l’équilibre est de mise. Une consommation quotidienne deviendrait néfaste pour la santé (n’oublions pas que les glaces contiennent des graisses et du sucre).
• Dégustez votre glace plutôt en fin de repas. A jeun, l’élévation du taux de sucre dans le sang déclenche des sécrétions d’insuline et favorise donc le stockage des graisses.

Ne mangez pas le bout de votre cornet de glace, c’est dangereux pour la santé !

Bannir le cornet de glace pour une bonne santé..

En effet, une étude prouve que le bout du cornet de glace est mauvais pour la santé. Alors, l’étude est menée par un chimiste de l’université d’Utrecht (Pays-Bas), et selon les résultats, le morceau de chocolat à la fin de certains cornets contient plus de mauvaises graisses que la glace elle-même.

En effet, pour éviter que le chocolat ne fonde trop rapidement, les fabricants doivent injecter de la graisse saturée… !

Ne pas manger tout le cornet !

Il faudra éviter de le manger en entier. Les graisses saturées semblent beaucoup trop présentes pour une bonne santé, selon l’étude. Pourquoi?

Et bien, si on mange beaucoup de graisses saturées, elles deviennent mauvaises. Elles peuvent créer des soucis cardio-vasculaires et augmenter le taux de cholestérol dans le sang.

Le dilemme ?

Si tout cela s’avère très mauvais pour la santé, comment y remédier ? Comment les fabricants de glace vont-ils faire pour éviter de causer des problèmes à leurs clients ? On espère qu’ils trouveront un moyen pour enlever le taux de graisse saturée en trop. En attendant, ne mangez pas le bout du cornet !

C.B.