Toutes les mesures d’urgence possibles pour éviter toute propagation de la diphtérie ont été prises juste à l’apparition de la maladie dans certaines régions frontalières avec les pays du Sahel, a assuré, mercredi, le ministère de la Santé.

Ce dernier a rendu, d’ailleurs, public un communiqué d’information dans lequel il souligne  que « tous les moyens (médicaments, sérum antidiphtérique, vaccins, matériel de prélèvement, etc.) ont été mis à la disposition des équipes de soins ou de vaccination et des campagnes de sensibilisation et de vaccination à grande échelle ont été lancées, ciblant les quartiers les plus touchés et les cas contact ».

Cellule de crise

Le nombre de cas détectés est de 16 personnes contaminées. Le même document précise également, dans le même sillage, que tous les cas enregistrés ont été pris en charge au niveau des structures sanitaires. Une  cellule de crise pour suivre la situation épidémiologique et renforcer la surveillance et la réalisation d’enquêtes de terrain a été mise sur pied, ajoute le communiqué du ministère en question.

Il est important d’expliquer que  la diphtérie est une infection pharyngée ou cutanée aiguë provoquée principalement par « des souches toxinogènes de Corynebacterium Diphtheriae, un bacille gram positif et rarement par d’autres Corynebacterium spp, moins fréquentes.

Les symptômes sont soit des infections cutanées non spécifiques, soit une pharyngite pseudomembraneuse suivie de lésions du tissu myocardique et nerveux dues à l’exotoxine. On peut également observer un état de portage asymptomatique ».

Le ministère de la Santé appelle à vigilance

Le traitement de cette maladie est « basé sur l’antitoxine et les antibiotiques de la famille de la pénicilline ou l’érythromycine. La vaccination et les doses de rappel pendant l’enfance doivent être systématiques ».

Le ministère de la Santé affirme, par ailleurs, que la plupart des cas enregistrés sont des ressortissants étrangers de pays voisins non vaccinés qui vivent dans la banlieue de la ville de Tamanrasset.

Il estime aussi que la situation est stable, tout en exhortant, toutefois, les citoyens à la vigilance pour éviter la propagation de cette maladie.  Il souligne aussi que La campagne de vaccination contre l’infection respiratoire a touché plus de 10100 personnes.

H. Azzouzi