Pr Aimeur Chaffa , président de la société algérienne de radiologie et d’imagerie médicale SARIM.
Interview
Le président de la société savante, Pr Aimeur Chaffa nous a accordé une interview lors de l’évènement à la rencontre de la SARIM et des aspirations du congrès.
Ma sante ma vie :
Pour commencer nous tenons à vous remercier de nous accorder cette interview. Pourriez-vous nous présenter votre parcours professionnel pour un début ?
Professeur Aimeur Chaffa :
Merci, je suis Professeur Aimeur Chaffa, chef de service de radiologie du CHU Mustapha Pacha et président de la société algérienne de radiologie et d’imagerie médicale SARIM.
Créé depuis plus de 20 ans, la SARIM s’impose comme l’une des sociétés savantes les plus importantes d’Algérie. Quels sont vos principales missions ?
C’est une société savante qui a pour but de promouvoir l’imagerie médicale en Algérie, d’assurer des formations de mise à niveau, ainsi que des formations continues pour les radiologues.
Vous organisez les 20 èmes journée algéro-françaises de radiologie et d’imagerie médicale. Un mot sur cette nouvelle édition ?
C’est la 20e édition après un arrêt de trois ans à cause de la pandémie Covid-19, on a fini par reprendre cette année. Ce sont des journées qui sont réalisées en collaboration avec la société française de radiologie SFR qui est un partenaire de longue date. Cette édition est dédiée à l’oncologie urologique, la neuroradiologie interventionnelle et diagnostic et puis de l’imagerie cardiaque et thoracique.
Vous avez accueilli de nombreux participants étrangers. Quelle est l’importance d’échanger avec les autres nationalités ?
Si on veut apprendre, il faut un échange avec les autres médecins radiologues de différents pays, pour avoir leur expérience. En effet, chaque pays a ses spécificités, ses contraintes, a ses difficultés et donc c’est grâce à ce brassage et aux discussions qu’on apprend de leurs succès et erreurs.
Le congrès a été marqué par la participation d’Alumnis algériens qui ont eu une carrière remarquable à l’étranger. Que pourriez-vous nous dire à ce sujet ?
Nous avons eu la chance de compter Pr Elias Zerhouni qui est un imminent radiologue aux Etats-Unis parmi nos intervenants. Également le Pr Hassen Bey Lotfi qui est chef de service de radiologie à Sacramento aux Etats-Unis, et qui nous ont fait l’honneur de présenter des conférences et de participer aux débats.
La radiologie est un domaine qui est témoin chaque année de nombreuses avancées. Quelle est donc l’importance de la formation continue ?
C’est à la fois un avantage et un inconvénient d’avoir une spécialité qui est en perpétuelle évolution. si on s’arrête, on va rater le train c’est pour cela que la formation continue est omni présente.
La SARIM organise plusieurs congrès par année, 4 à 5 par années. les JAFRIM sont l’événement phare car il permet de regrouper le maximum d’experts nationaux et internationaux. Nous avons aussi d’autres congrès étalés tout au long de l’année qui permet de garder toujours cette flamme vivante.
Il ne faut pas s’arrêter surtout que c’est une spécialité très vaste et qu’aujourd’hui nous avons de plus en plus de radiologues spécialisés.
Au cœur de l’actualité, L’intelligence artificielle s’impose à présent dans tous les domaines. Pourrions-nous retrouver des communications qui lui sont dédiées lors de vos prochains congrès de radiologie ?
On a fait un évènement en octobre où on a parlé d’intelligence artificielle en matière de sénologie. Bien sur l’IA s’est intégrée dans tous les domaines et surtout dans la radiologie.
Il faut que tout le monde s’y intéresse mais il est également important de ne pas en avoir peur, car elle ne remplacera jamais les radiologues. Il s’agit d’une aide, un outil qui nous aidera à gagner du temps et de l’efficacité.
La première journée des JAFRIM a réuni de nombreux spécialistes de santé, entre radiologues, chirurgiens et anatomopathologiste autour des cancers urologiques, Quelle est l’importance de ce dialogue pluridisciplinaire ?
Il faut tout d’abord rappeler qu’il y a une augmentation des incidences des cancers. C’est pour cela qu’on a consacré une grande partie à l’oncologie. Par ailleurs, la prise en charge des patients est un travail d’équipe, le diagnostic ou le traitement n’est posé qu’en concertation pluridisciplinaire.