Lors de son allocution à l’occasion de l’ouverture des travaux des quatrièmes journées de la formation médicale continue de la Société algérienne de médecine interne (SAMI) et de la Société algérienne de lutte contre l’obésité et les maladies métaboliques (SAOMM), le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a mis, jeudi, l’accent beaucoup plus sur les programmes préventifs dans la lutte contre ce phénomène. Il s’agit, en effet, selon le même représentant du gouvernement, de s’orienter vers la prévention plus que vers les programmes thérapeutiques.
Sensibilisation
Il a également insisté sur la nécessité de s’intéresser aussi à la sensibilisation afin d’inciter les citoyens à la pratique sportive et à adapter des habitudes alimentaires saines. Celles-ci peuvent, poursuit le même ministre, réduire considérablement les risques d’obésité. D’ailleurs, dans le même sillage, M.Saihi a rappelé les maladies qui peuvent découler de l’obésité et des déséquilibres alimentaires. Il cite, entre autres, le diabète qui occupe, à l’échelle nationale, un taux de 14, 4% chez la tranche d’âge entre 18 et 69 ans. Selon lui, ce taux peut être revu à la hausse sur la base des différentes études nationales. Concernant l’obésité, a-t-il indiqué, le tiers des types de cancer répandu dans la société (cancer du sein, cancer colorectal et cancer de la prostate) est lié à l’obésité.
Éducation thérapeutique
«Les pouvoirs publics s’emploient à prendre en charge ce phénomène à travers le dépistage précoce et la sensibilisation à suivre un régime alimentaire sain avec l’exercice d’une activité sportive », a-t-il ajouté avant de mettre en avant le rôle de l’éducation thérapeutique des malades pour éviter les complications dangereuses. «Le ministère œuvre toujours à assurer tous types de médicament ayant prouvé leur efficacité dans le traitement du diabète, l’hypertension artérielle et autres maladies chroniques », a déclaré M. Saihi. Par ailleurs, dans le cadre de la même manifestation scientifique, des praticiens de la santé ont évoqué longuement les avantages d’une consultation pour les personnes diabétiques, quelques semaines avant le mois de ramadhan. C’est ce qu’a, en outre, souligné, le Pr Tebaibia, chef de service de médecine interne de l’EPH Bachir Mentouri de Birtraria.
Prise en charge
Le même médecin a précisé, dans son intervention, que la surconsommation de certains aliments engendrant une hyperglycémie ou une hypoglycémie, peut provoquer de dangereux problèmes de santé pour le malade. Toutefois, pour les personnes qui observent le Carêmes même s’ils sont diabétiques, les participants à ces journées ont mis en exergue les conséquences qui peuvent en découler. C’est pour cela, en somme, que le Dr Lebdjiri leur a préconisé de rompre immédiatement leur jeûne à la moindre sensation de nausées, de transpiration ou de vomissement. «Le malade doit respecter les heures habituelles de prise de medicaments», a-t-il ajouté. La prise en charge des patients qui ont une prédisposition au diabète a été également évoquée durant la même rencontre. C’est le Pr Samia Zekri qui a mis l’accent sur les modalités de prise en charge des patients de cette catégorie, tout en soulignant que la prévention est impérative pour éviter d’éventuelles complications.
H. Azzouzi