Les laboratoires Janssen Algérie ont organisé une journée d’information et de sensibilisation sur les cancers du sang au profit des journalistes, à l’occasion du mois dédié à ces cancers, septembre.

A l’ouverture des travaux, Mme Doria Oughlis, directrice de Janssen Algérie, a fait savoir que cette journée permettra de faciliter la tâche aux journalistes dans leur travail de sensibilisation du grand public à cette pathologie pour une meilleure prise en charge, lorsqu’on aura présenté ses diverses formes, ses causes et symptômes.

Insuffisance des capacités d’accueil hospitalières

Le professeur Salim Nekkal, chef de service hématologie et banque de sang au CHU Béni Messous (Alger) a, d’abord, déploré l’insuffisance des capacités hospitalières et des centres de diagnostic relative à la prise en charge des cancers du sang.

D’emblée, à cet effet, Pr Salim Nekkal a souligné les insuffisances y afférentes même s’il reconnaîtra que des efforts sensibles ont été déployés, en indiquant que notre pays a tout de même 17 services d’hématologie, dont deux à Alger, avec 18 lits, situation, dira-t-il, à améliorer au vu de l’importance de la demande, lorsqu’on sait, par exemple, qu’un patient atteint de leucémie aiguë nécessite une hospitalisation de huit semaines.

Les nouvelles molécules pas encore enregistrées

Le professeur souhaite ainsi voir cette question résolue au plus vite, d’autant que les compétences existent ; tout comme il réclame l’enregistrement des traitements innovants qui ont prouvé leur efficacité, quoi que leur coût soit assez élevé, néanmoins tous les malades doivent en bénéficier, insistera-t-il, puisque maintenant certains cancers du sang sont guérissables, notamment la leucémie chez l’enfant.

S’agissant des traitements spécifiques, tels que la chimiothérapie, la radiothérapie et la greffe osseuse, le conférencier précisera qu’il importe d’assurer, en même temps, les moyens de transfusion sanguine, la disponibilité des antibiotiques et en gérer les effets secondaires.

Les nouveaux cas en augmentation

On aura noté l’urgence de répondre à ces problématiques car le nombre de patients est en augmentation constante et que 95% des cas nécessitent une hospitalisation, seule une très faible minorité peut être traitée en externe.

Problème de dépistage

Enfin, le professeur, dans son plaidoyer, et c’est tout à son honneur, réclamera de meilleures conditions de prise en charge de cette pathologie et aura également souhaité une révision à la baisse du coût des prestations des laboratoires privés d’analyses ; problème se posant avec acuité lorsqu’on sait que le dépistage ne peut se faire sans ces examens et que la CNAS est absente à ce niveau.

Bio-express du professeur Salim Nekkal

Le professeur Mohamed Salim Nekkal est âgé de 62 ans, il est hématologue et chef de service hématologie depuis 2014 au CHU de Beni Messous. Il a occupé les postes de :

– responsable de l’unité de transfusion sanguine, où il a mis en route plusieurs projets ;

– président du Conseil scientifique de l’Agence nationale du sang, de 2017 à 2020 ;

– président du Conseil scientifique du CHU de Beni Messous, de 2018 à ce jour ;

– expert clinicien au ministère de la Santé ;

– membre du Comité d’éthique du CHU de Beni Messous

– directeur de travaux de thèse de doctorat

Le professeur Nekkal a participé à de nombreuses études nationales et internationales dans le domaine de l’hématologie. Il est membre de sociétés savantes et coordinateur de plusieurs groupes de travail.

O.A.A