Présidant l’ouverture à Alger, du Colloque international d’infectiologie, ce mardi 21 juin 2022, le Ministre de la Santé, le professeur Abderrahmane Benbouzid a déclaré que « L’Algérie a réalisé une évolution considérable et notable en matière de prévention et de lutte contre les maladies infectieuses, des progrès qui lui ont permis d’obtenir plusieurs certificats d’élimination de nombre d’entre elles, délivrés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS ».
À cet égard, il a mentionné la certification de l’éradication du virus de la polio sauvage en 2016, l’éradication du tétanos chez les femmes enceintes et les nouveau-nés en 2018 et l’éradication du paludisme en 2019.
Aussi, l’Algérie poursuit ses efforts, selon le ministre de la Santé, pour éradiquer définitivement la rougeole, la rubéole et le trachome, et ce, avant la fin de l’année 2022, qualifiant ces résultats « d’encourageants », tout en précisant qu’ils ont été obtenus grâce aux efforts de tous les travailleurs du secteur de la santé.
Par ailleurs, le professeur Benbouzid a défini l’infectiologie comme « une science globale qui touche toutes les disciplines sans exception ». Il a appelé, dans ce cadre, à proposer les stratégies nécessaires pour prévenir les facteurs associés à l’émergence de nouvelles maladies bactériennes.
D’autre part, il a souligné que les différentes épidémies observées au cours des dernières décennies ont prouvé la vulnérabilité du monde face aux maladies infectieuses émergentes, notant dans ce contexte que « les maladies infectieuses restent un problème majeur de santé publique », ajoutant que les statistiques récentes de l’OMS indiquent que «les maladies infectieuses représentent à elles seules 43 % de la charge de morbidité en général, donc leur élimination aurait d’énormes avantages pour la santé et l’économie ».
En outre, il a pointé du doigt l’antibiorésistance, devenue un problème majeur de santé publique, qui nécessite l’intervention de multiples disciplines et équipes.
Au cours des dernières décennies, cette résistance aux antibiotiques a constitué une menace croissante pour la prise en charge efficace d’un certain nombre d’infections émergentes et renouvelées, ce qui en fait également, selon le ministre de la Santé, « une menace pour la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement ».
Dans ce contexte, il a mentionné que les antimicrobiens nécessitent de recourir à des coûts croissants et conduisent à prolonger la durée des traitements et des hospitalisations, en plus de leur grande charge sur le secteur de la santé et des familles, rappelant le plan stratégique élaboré par l’Algérie dans ce domaine, conformément à la stratégie mondiale et le plan de lutte contre l’antibiorésistance pour répondre à ce problème pesant sur la santé publique.
F. K.