L’intelligence artificielle dans le domaine de la santé tout le monde en parle désormais, tant elle tend à se développer un peu partout à travers le monde. Elle touche autant au diagnostic, aux soins et traitements, qu’à la prévention, le suivi épidémiologique des données médicales en santé publique, et jusqu’à modifier profondément la relation médecin-malade.
De la détection à la prévention
Les données médicales sont une source inestimable pour la prévention des maladies. Ainsi, L’IA s’avère efficace dans le dépistage et la prévention des épidémies. A l’exemple des chercheurs américains qui ont mis en place un algorithme qui permet de suivre les cas de viroses saisonnières chez les enfants grâce aux données médicales et à estimer le nombre de patients qui pourront consulter dans les jours à venir ainsi qu’à prédire un éventuel pic épidémique.
L’IA trouve aussi sa place dans la pharmacovigilance en précisant les risques d’allergie et les interactions médicamenteuses, en en détectant les effets secondaires.
Une place déjà prise en chirurgie
Depuis quelques années, plusieurs actes opératoires sont assistés, parfois réalisées par un robot médical.
«Je ne partage ni la science-fiction ni la crainte ! D’ailleurs, la microchirurgie robotisée de l’œil et la chirurgie robotique en neurochirurgie, en orthopédie, en cardiovasculaire, a déjà pris place dans les pays industrialisés ; elle est en constante évolution et gagne en puissance» explique le Dr Brahimi S, médecin spécialiste
Le robot médical gagne de la place et se positionne, de plus en plus, dans les salles opératoires, aux côtés des chirurgiens de certaines spécialités, telle que la chirurgie ophtalmologique, orthopédique, urologique et tant d’autres. Il est plus précis que la main humaine, épargne le temps opératoire et limite les complications, ainsi que les cicatrices
Par ailleurs, la chirurgie assistée par ordinateur consiste à intégrer des logiciels qui aident le chirurgien avant et pendant l’opération. Elle est très utile s’agissant d’organes difficiles d’accès, à l’exemple de son utilisation dans la chirurgie neurologique.
Vers une médecine différente…
Aujourd’hui, et dans plusieurs pays industrialisés, si le temps n’est pas encore à sa généralisation dans le domaine de la médecine, cette signature technologique intelligente évolue, d’une façon exponentielle, dans le domaine de la radiologie diagnostique et interventionnelle. A l’exemple, aussi, du décodage du génome qui a été beaucoup plus rapide que ce qui a été imaginé par plusieurs scientifiques et chercheurs.
«On a connu une évolution rapide concernant la méthodologie diagnostique, ainsi que l’exercice de la médecine devenant de moins en moins clinique : palper, examiner, ausculter…En somme nous nous dirigeons vers une médecine différente, beaucoup plus basée sur des examens complémentaires et, éventuellement, d’autres méthodes à l’avenir», estime la même intervenante.
En somme, il est désormais établi que la machine libère le médecin des difficultés techniques en lui facilitant l’exercice médical, mais ne remplacera jamais la relation humaine médecin-malade.
Y.A