37 inspecteurs, de l’Inspection générale de la présidence, de la République ont été mobilisés pour mener une enquête sur les raisons réelles de la pénurie de certains médicaments.

C’est ce que vient de révéler le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le samedi 23 avril, lors de la rencontre périodique avec la presse nationale. « Je ne sais pas pourquoi rien n’a été, encore, fait pour résoudre le problème de la pénurie des médicaments », expliqua-t-il.

Le lancement de cette enquête, a-t-il fait savoir, est également motivé par ’’ l’anormalité’’ caractérisant cette situation, qui de plus, n’est pas, comme certains tentent de le colporter, causée par « un problème de moyens matériels ou financiers ».

Pour corroborer dans ce sens, le président de la République, se fera davantage plus précis, en ces termes : « nous avons de l’argent pour acheter les médicaments ».

Structures étatiques, exemptes

Abdelmadjid Tebboune, écarte, d’emblée, la mauvaise coordination entre les différentes structures de l’Etat intervenant dans la chaîne des valeurs du médicament (achat, production et distribution) d’être à l’origine des problèmes de pénurie.

D’une manière explicite, il dira : « La pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) est dépendante du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (Msprh) et non du ministère de l’Industrie pharmaceutique (Mip) », ajoutant : « elle n’est ni producteur ni acquéreur de produits pharmaceutiques ».

Quant à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (Anpp), elle est, dira Tebboune, chargée d’accorder ou de rejeter l’agrément d’un médicament, n’ayant donc, aucun rapport avec les volets importation et production d’un produit pharmaceutique ». « Le problème ne situe donc pas à ce niveau-là. », trancha le président de la république.

Lobbies…

Au sujet de la probabilité de l’existence de « lobbies » dans le secteur du médicament, Tebboune a souligné, « Pour le moment, je ne possède pas les informations nécessaires, mais je sais que les lobbies veulent importer des médicaments».

A cet effet, il a instruit, en guise de lutte active à leur encontre, de procéder, dans l’immédiat, à l’importation des médicaments, objet de la pénurie. Les résultats de cette enquête, aussitôt conclus, seront communiqués au grand public, a promis le Président Tebboune.

PCH : le digital pour contrer les ruptures de stock des médicaments

Pour rappel, la PCH a mis en place un système de numérisation pour bien gérer les stocks et, surtout, faire face à la rupture d’approvisionnement de médicaments au niveau des hôpitaux.

« Il s’agit d’un logiciel de régulation qui permet de gérer les stocks de médicaments en temps réel et au niveau de tous les hôpitaux. », a tenu à expliquer le Directeur général de la PCH, Ali Aoun, dans une déclaration à l’Agence presse service (APS).

Par ailleurs, Ali Aoun a ajouté : « un système de numérisation a été mis en place, pour mieux gérer les stocks de médicaments à distance et éviter, ainsi, les pénuries, qui sont parfois fabriquées».