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Santé maternelle et infantile : la formation continue, pilier de la qualité et de la sécurité des soins

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
18 septembre 2025

La santé de la mère et de l’enfant reste l’un des enjeux majeurs des systèmes sanitaires modernes. Le Pr Bouamra Abderrazek, directeur général de l’Institut national de Santé publique (INSP), a rappelé mercredi à Alger que la formation continue des professionnels de santé est un levier essentiel pour garantir la qualité des soins et renforcer la veille sanitaire face aux risques auxquels sont exposés les nouveau-nés, les enfants et les mères.

L’intervention du Pr Bouamra a eu lieu à l’occasion d’une journée de sensibilisation organisée dans le cadre de la Journée mondiale de la sécurité des patients (17 septembre), placée cette année sous le thème « Des soins sûrs pour chaque nouveau-né et chaque enfant ».

Il a insisté sur la nécessité d’ancrer une véritable culture de la sécurité dans les hôpitaux, en particulier dans les services de gynécologie-obstétrique et de pédiatrie, où chaque erreur peut avoir des conséquences irréversibles.

« La sécurité du patient et l’efficacité des soins doivent guider chaque geste médical. Cela passe par la formation continue de l’élément humain, qui reste le cœur battant du système de santé », a-t-il déclaré.

Grâce à des programmes de prévention ciblés, au calendrier vaccinal élargi et aux efforts coordonnés de tous les acteurs, l’Algérie a enregistré une réduction significative de la mortalité infantile, tombée à 14 décès pour 1 000 naissances vivantes.

Un chiffre encourageant, mais qui rappelle aussi que des milliers de vies restent en jeu chaque année.

Les risques pour les nouveau-nés demeurent élevés : infections néonatales, prématurité, complications obstétricales, défaut de suivi post-natal. Autant de situations où la vigilance et la compétence des soignants peuvent faire la différence entre la vie et la mort.

Les participants à cette rencontre ont souligné que la prise en charge de l’enfant et du nouveau-né ne relève pas uniquement des médecins. Elle implique aussi les infirmiers, les sages-femmes, les pharmaciens, les gestionnaires hospitaliers, mais également les familles. « Le bien-être de l’enfant est une responsabilité partagée. Chaque acteur doit contribuer à réduire les risques et à promouvoir un environnement sûr et protecteur », ont-ils indiqué.

Instituée par l’OMS, la Journée mondiale de la sécurité des patients vise à sensibiliser les sociétés et les décideurs à la nécessité de placer la sécurité au centre des systèmes de santé. Elle constitue aussi une plateforme pour échanger les expertises, partager les résultats de la recherche scientifique et développer de nouvelles pratiques de prévention.

Les experts rappellent quelques mesures clés pour renforcer la sécurité autour de la mère et de l’enfant :

  • Renforcer la formation continue des soignants, notamment en gynécologie, pédiatrie et néonatologie.
  • Développer la simulation médicale pour préparer les équipes aux situations d’urgence.
  • Assurer une surveillance stricte des nouveau-nés, en particulier dans les 48 premières heures de vie.
  • Impliquer les familles dans la prévention : hygiène, allaitement maternel, respect du calendrier vaccinal.
  • Promouvoir la recherche appliquée sur les causes de mortalité maternelle et infantile pour adapter les protocoles aux réalités locales.

Mots clés : santé ; formation ; prévention ; médical ; patient ; infantile ; INSP ;

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