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Gaza : 66 enfants morts de faim, le blocus continue de tuer

Edité par : Rédaction |
29 juin 2025

Samedi, des sources médicales palestiniennes ont annoncé un nouveau bilan dramatique : 66 enfants sont morts de malnutrition dans la bande de Gaza depuis le début de l’année. Un chiffre alarmant, résultat direct de la politique de blocus imposée par l’armée israélienne. Les points de passage restent fermés, les pénuries alimentaires s’aggravent, et l’entrée du lait infantile et des compléments nutritionnels est bloquée pour les groupes les plus vulnérables, notamment les nourrissons et les malades chroniques. En mai dernier, 57 enfants étaient déjà morts pour les mêmes raisons. En l’espace de quelques semaines, la situation humanitaire n’a cessé de se détériorer, exposant des centaines de milliers d’enfants à une famine organisée.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 112 enfants sont admis chaque jour dans les hôpitaux de Gaza pour des traitements liés à la malnutrition. Mais ces structures, déjà à bout de souffle, ne peuvent répondre aux besoins massifs de la population, privée de nourriture, de médicaments et de carburant depuis des mois.

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Philippe Lazzarini, commissaire général de l’UNRWA, a dénoncé la dérive du nouveau système de distribution de l’aide à Gaza. Mis en place il y a un mois par les autorités israéliennes, il a déjà causé la mort de plus de 400 civils affamés, tombés sous les balles alors qu’ils tentaient d’accéder à de la nourriture.

« Ce système est devenu un champ de bataille. Des enfants sont séparés de leurs familles, désorientés, traumatisés. Il ne respecte en rien le principe d’humanité », a-t-il écrit.

Lazzarini a qualifié ce système de « dispositif américano-israélien » qui, loin d’endiguer la faim, organise le chaos, la déshumanisation et la mort. Il appelle à un retour immédiat aux livraisons humanitaires classiques, notamment celles assurées par l’UNRWA, et réclame un cessez-le-feu ainsi que la levée totale du blocus, afin de garantir l’entrée des produits de première nécessité : nourriture, médicaments, savon, carburant.

Face à l’ampleur de la crise, l’Algérie a demandé une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue vendredi. L’ambassadeur algérien Amar Bendjama y a dénoncé les crimes systématiques perpétrés par les forces israéliennes, notamment autour des centres de distribution d’aide, qualifiés de « pièges mortels ».

Le diplomate a présenté des vidéos documentées montrant des soldats israéliens ouvrant le feu sur des civils affamés, confirmant que ces attaques ne sont ni accidentelles ni isolées, mais relèvent d’une politique délibérée de nettoyage ethnique.

« Chercher de la nourriture ne devrait jamais valoir une condamnation à mort », a rappelé le représentant de l’ONU, reprenant les mots du Secrétaire général António Guterres.

Au 25 juin 2025, le bilan s’élève à 549 morts et plus de 4 066 blessés, selon les chiffres rapportés au Conseil de sécurité. Bendjama a souligné que la reprise partielle des aides n’est qu’une goutte d’eau dans un océan de souffrance, dénonçant la fermeture continue des points de passage vers le nord de Gaza et l’instrumentalisation de l’aide humanitaire dans le cadre d’une stratégie militaire.

En conclusion, l’ambassadeur a rappelé que le droit international humanitaire impose à toutes les parties de garantir l’accès humanitaire sans entrave et la protection des civils. Il a appelé les Nations Unies à assumer leur responsabilité morale et juridique face à cette tragédie humaine qui s’aggrave jour après jour.

Mots clés : Gaza ; génocide ; famine ; enfants ; ONU ;