Une Bonne Santé pour une Vie Meilleure

Le glaucome : maladie oculaire silencieuse et irréversible

Edité par : Dr Khaled MAHREZ | Ophtalmologue
16 février 2025

La clinique ophtalmique Mohibeddine, leader en soins oculaires en Algérie, se distingue par son expertise et son engagement en faveur de la santé visuelle. En plus d’assurer une prise en charge complète et spécialisée des patients, elle mène activement des campagnes de sensibilisation et de dépistage des pathologies oculaires, notamment le glaucome.

Le glaucome, deuxième cause de cécité après la cataracte, touche plus de 5% des personnes de plus de 40 ans. Cette maladie oculaire progressive, liée à une pression intraoculaire excessive, endommage le nerf optique et peut entraîner une perte irréversible de la vision si elle n’est pas dépistée et traitée à temps.
Grâce à des équipements de pointe et une équipe de spécialistes hautement qualifiés, la clinique Mohibeddine vise à prévenir, diagnostiquer et traiter précocement les maladies oculaires afin de réduire les risques de complications, dont la cécité. Son engagement dans la prévention et l’information du grand public témoigne de sa volonté de garantir un accès optimal aux soins et de lutter contre les maladies visuelles évitables.

  • Glaucome chronique à angle ouvert : souvent inaperçu, il évolue lentement et entraîne une détérioration progressive du champ visuel. 
  • Glaucome aigu à angle fermé : se manifeste brutalement par une douleur intense, une rougeur de l’œil et une baisse soudaine de la vision, nécessitant une prise en charge en urgence. 
  • Glaucome congénital : présent dès la naissance, souvent d’origine génétique. 
  • Glaucome secondaire : il peut être causé par un traumatisme, une chirurgie, une inflammation ou certaines maladies comme le diabète. 

Le glaucome est dû principalement à une hypertonie oculaire causée par un défaut d’évacuation du liquide intraoculaire. Plusieurs facteurs augmentent le risque, tels que l’âge, l’hérédité, les problèmes de santé (forte myopie, hypertension, diabète, apnée du sommeil), la prise de médicaments (usage prolongé de corticoïdes) et les prédispositions anatomiques (forte hypermétropie, cataracte évolutive, gros cristallin).

Le glaucome chronique est souvent asymptomatique à ses débuts, rendant son dépistage difficile. Il entraîne une perte de vision progressive, commençant par la périphérie du champ visuel avant d’atteindre le centre. En revanche, le glaucome aigu provoque des douleurs intenses, une photophobie et parfois des nausées et vomissements. 

Le diagnostic du glaucome repose sur un dépistage précoce et des examens spécialisés. La mesure de la pression intraoculaire (normale inférieure à 21 mmHg) permet d’identifier une éventuelle hypertonie oculaire. L’examen du fond d’œil évalue l’état du nerf optique, tandis que l’analyse du champ visuel détecte les pertes de vision périphérique. Enfin, la tomographie à cohérence optique (OCT) offre une visualisation précise des fibres nerveuses rétiniennes pour un suivi détaillé de la maladie.

Sans prise en charge, le glaucome entraîne une destruction irréversible du nerf optique et une cécité progressive. Dans le cas du glaucome congénital, un traitement précoce est indispensable pour préserver la vision du nourrisson.

Bien qu’aucun traitement ne permette de récupérer la vision perdue, plusieurs solutions permettent de ralentir l’évolution de la maladie : 

  • Collyres : réduisent la pression intraoculaire et sont utilisés à vie. 
  • Laser : utilisé en cas d’effet incomplet des collyres pour améliorer l’évacuation de l’humeur aqueuse. 
  • Chirurgie : envisagée dans les cas les plus avancés ou pour traiter le glaucome congénital. 

La prévention du glaucome repose sur un dépistage précoce et l’adoption d’un mode de vie sain. Un suivi ophtalmologique régulier est essentiel, notamment pour les personnes à risque (antécédents familiaux, pression intraoculaire élevée). Dès 40 ans, une consultation tous les 2 à 3 ans permet de détecter la maladie avant qu’elle n’endommage le nerf optique. 

  • La tonométrie : mesure de la pression intraoculaire. 
  • La pachymétrie : mesure de l’épaisseur de la cornée pour affiner l’évaluation de la pression. 
  • Le fond d’œil : observation de la rétine et du nerf optique. 
  • Le champ visuel : détection des pertes progressives du champ visuel. 
  • La gonioscopie : analyse de l’angle irido-cornéen pour prévenir les glaucomes aigus.

Un dépistage régulier chez l’ophtalmologue est essentiel, notamment après 40 ans ou en présence de facteurs de risque comme l’hérédité, l’hypertension, le diabète ou la forte myopie. Sans prise en charge, le glaucome peut évoluer vers une cécité totale.