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Fraude médicale: plus de 1 500 infractions révélées dans les salons de beauté..

Edité par : Dr Souad BRAHIMI | Docteur en medecine
3 mai 2025

Des pratiques illégales de l’exercice d’actes médicaux sont de plus en plus fréquentes dans des lieux non autorisés tels que les salons d’esthétique, de coiffure ou de soins corporels, posent un risque majeur pour la santé publique. En effet, une vaste campagne de lutte contre l’exercice illégal d’actes médicaux a été récemment lancé par le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national.

Dans de nombreux établissements contrôlés, notamment esthétiques, des individus non diplômés en médecine ou pratiquaient des actes normalement réservés à des professionnels de santé : injections, traitements de la peau, usage d’appareils à ondes ou de lasers médicaux, manipulations musculaires ou chirurgicales légères.

Or, selon la loi algérienne, seuls les médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, infirmiers diplômés ou professionnels reconnus par l’État peuvent procéder à l’offre de soins. L’utilisation non encadrée de ces techniques peut entraîner des complications graves : brûlures, infections, allergies, paralysies locales, voire septicémie.

Les enquêteurs ont saisi une quantité importante de produits à risque. Ces produits comprenaient :

  • Des pommades non homologuées,
  • Des crèmes blanchissantes contenant des substances interdites (comme l’hydroquinone ou le mercure),
  • Des produits périmés,
  • Des appareils chirurgicaux ou esthétiques non certifiés et des dispositifs médicaux.

Ces pratiques ne respectent ni les normes d’hygiène, ni les conditions de conservation, et échappent à tout suivi pharmaco-vigilant, ce qui expose les usagers à des effets secondaires graves ou irréversibles.

Ce qu’il faut  déploré également est la prolifération de publicités mensongères sur les réseaux sociaux, où de nombreux “influenceurs” ou centres de beauté promeuvent des prestations non réglementées. Ils ciblent principalement une clientèle jeune et féminine, en quête de transformations esthétiques rapides et peu coûteuses.

Ahmed Mokrani appelle à la fin de ces campagnes illicites, rappelant que la promotion de services médicaux non autorisés est une infraction pénale en Algérie. Les autorités envisagent un renforcement du contrôle des contenus en ligne liés à la santé et à l’esthétique.

Pour faire face à l’évolution du commerce et à la dématérialisation des offres, le ministère a annoncé la création prochaine de deux nouvelles entités spécialisées :

1. Une direction du contrôle du commerce électronique, chargée de surveiller les plateformes de vente en ligne.

2. Une cellule dédiée au contrôle numérique, visant à automatiser et à renforcer la traçabilité des pratiques commerciales sur internet.

  • Objectif: protéger les consommateurs, en particulier ceux qui, par manque d’information, s’exposent à des pratiques frauduleuses.

Les autorités appellent les citoyens à vérifier les qualifications des praticiens, à exiger des certificats et autorisations, et à signaler tout acte suspect auprès des services de contrôle.

La santé ne doit pas être confiée à l’improvisation. Seules des personnes formées, diplômées, et habilitées par les autorités sanitaires peuvent pratiquer des actes médicaux ou paramédicaux, y compris dans un cadre esthétique.

Mots clés : commerce ; santé ; médecine esthétique ;

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