Dans le cadre du Plan national de lutte contre le cancer, la wilaya d’Oran bénéficiera d’un financement exceptionnel de 2,6 milliards de dinars. Cette enveloppe budgétaire vise à renforcer non seulement la prise en charge traditionnelle des patients atteints de cancer, mais surtout à accélérer l’intégration de traitements de pointe, notamment l’immunothérapie, et à moderniser les infrastructures hospitalières.
Un tournant thérapeutique : l’immunothérapie en plein essor à Oran
Le directeur de la santé de la wilaya d’Oran, M. Hadj Boutouaf, a précisé que l’immunothérapie, déjà introduite dans les structures de santé locales depuis trois ans, a été utilisée pour traiter environ 100 cas. Ce traitement, qui représente une avancée majeure en oncologie, sera désormais renforcé et élargi dans plusieurs établissements hospitaliers clés de la région :
– CHU 1er-Novembre 1954
– CHU Dr Benzerdjeb
– Hôpital d’E-Mohgoun à Arzew
– Centre de lutte contre le cancer de Misserghine
Qu’est-ce que l’immunothérapie et pourquoi est-elle révolutionnaire ?
Contrairement aux traitements conventionnels comme la chimiothérapie ou la radiothérapie, qui attaquent directement les cellules cancéreuses (avec des effets secondaires souvent lourds), l’immunothérapie repose sur un principe totalement différent : elle mobilise les défenses naturelles de l’organisme.
En stimulant ou en rééduquant le système immunitaire du patient, ce traitement l’aide à reconnaître et éliminer les cellules cancéreuses de manière ciblée.
Cette approche personnalisée, moins agressive et souvent plus efficace dans certains types de cancers (notamment du poumon, de la peau ou de la vessie) améliore significativement la qualité de vie et le taux de survie des patients. Sa généralisation dans les hôpitaux d’Oran marque un progrès décisif pour la médecine algérienne.
Une volonté de garantir l’accès aux traitements de dernière génération
Selon M. Boutouaf, ce renforcement de l’immunothérapie reflète la volonté de l’État de démocratiser l’accès aux innovations thérapeutiques, longtemps réservées à une minorité ou aux pays disposant de systèmes de santé plus avancés. Grâce à ces efforts, l’Algérie comble progressivement le fossé technologique dans le traitement du cancer, en alignant ses pratiques sur les standards internationaux.
Un robot chirurgical pour révolutionner les interventions complexes
Outre le volet thérapeutique, l’enveloppe de 2,6 milliards DA servira également à moderniser les équipements chirurgicaux. Un robot chirurgical de dernière génération sera acquis pour le CHU 1er-Novembre 1954. Ce robot, assisté par ordinateur, offre aux chirurgiens une précision et une flexibilité inégalées pour les interventions complexes, notamment les ablations de tumeurs cancéreuses.
Contrairement à la chirurgie classique, souvent plus invasive, la robotique permet :
– Des incisions plus petites, donc une récupération plus rapide ;
– Moins de douleurs post-opératoires ;
– Un risque réduit de complications ;
– Une meilleure visualisation des zones à opérer, grâce à des caméras haute définition en 3D.
Le cahier des charges a déjà été finalisé et transmis au ministère de la Santé pour validation, ouvrant ainsi la voie à une transformation durable de la chirurgie oncologique à Oran.
Un engagement fort dans la lutte contre le cancer
Cette série d’investissements témoigne de l’engagement concret des autorités dans la modernisation du système de santé, avec une attention particulière portée à la lutte contre le cancer, qui reste l’une des principales causes de mortalité en Algérie. En alliant approche thérapeutique innovante et technologie médicale de pointe, la wilaya d’Oran est appelée à devenir un pôle de référence dans le traitement du cancer à l’échelle nationale.
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