Une Bonne Santé pour une Vie Meilleure

Un projet de décret exécutif définissant les modalités d’exercice de la profession de pharmacien..

Edité par : Chabane BOUARISSA | Journaliste
16 mai 2024

Jeudi à Alger, le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé la création d’un projet de décret exécutif établissant les critères et les procédures régissant la pratique de la profession de pharmacien d’officine.

Lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) portant sur les questions orales adressées à plusieurs membres du gouvernement, M. Saihi a confirmé qu’une révision des textes réglementaires déterminant les exigences d’installation, d’ouverture et de transfert d’une officine est prévue prochainement.

Il a également indiqué qu’un projet de décret exécutif régissant les conditions et les modalités de pratique pour les pharmaciens d’officine et les pharmaciens adjoints a été élaboré. Cette initiative découle des dispositions de l’article 250 de la loi n° 18-11 du 2 juillet 2018 relative à la santé.

Le ministre a abordé la question de l’implantation des pharmacies et des magasins d’optique médicale dans les régions éloignées, soulignant que les futures normes adoptées ne seront pas identiques aux précédentes.

Il a précisé que la règle selon laquelle une pharmacie doit desservir 5 000 habitants n’est pas réaliste et pourrait même varier au sein d’une même région administrative. Il a également souligné que les pharmacies ne sont pas simplement des commerces, mais qu’elles fournissent un service public soumis à des normes de qualité de service pour les citoyens.

Pour le ministre, ce projet mettra fin à “l’injustice” commise à l’encontre de certains jeunes pharmaciens qui sont au chômage et sans emploi, en raison de cette règle.

En effet, actuellement, la règle stipulant qu’une pharmacie doit être établie pour chaque tranche de 5 000 habitants peut limiter les opportunités d’emploi pour les jeunes diplômés en pharmacie, en particulier dans les régions moins peuplées ou enclavées.

Cette disposition peut créer des déséquilibres, où certaines zones sont sur-saturées en pharmacies tandis que d’autres en manquent cruellement.

Envisager une révision de ces normes représente un changement potentiellement radical dans la manière dont les services de santé sont répartis sur le territoire.

Au lieu de se concentrer uniquement sur la densité de population, les nouvelles normes pourraient prendre en compte d’autres facteurs tels que l’accessibilité géographique, les besoins de santé de la population locale et la disponibilité des ressources médicales.

Cette réforme pourrait avoir des implications profondes sur le marché de l’emploi pour les pharmaciens. En assouplissant les restrictions sur l’implantation des pharmacies, elle pourrait créer de nouvelles opportunités d’emploi dans les régions sous-desservies, tout en permettant aux jeunes professionnels de contribuer plus efficacement à l’amélioration de l’accès aux soins de santé.

Cependant, il est également important de garantir que cette réforme soit mise en œuvre de manière équilibrée et équitable, en prenant en compte les besoins réels des communautés locales et en évitant la sur-commercialisation du secteur pharmaceutique. Une approche équilibrée et bien planifiée est essentielle pour assurer que cette réforme profite à la fois aux jeunes pharmaciens et à la population dans son ensemble.

Mots clé : santé ; pharmacie ; projet ; officine ; ministre ; APN ; modalité ; décret ;