HOSPITALIA EXPO 2023 ouvre les portes de son premier Salon professionnel au Sheraton Club des Pins Alger du 18 au 20 Décembre 2023. Un événement majeur qui réunit médecins, pharmaciens, auxiliaires médicaux et tous les acteurs qui interviennent dans les services de santé.
Organisée parHOSPITALIA EXPOet patronnée par le Prof. Abdelhak Saïhi, Ministre de la Santé, sous le thème : ‘’Bâtir les structures santé de demain dans l’intérêt du patient, stratégies et modèles organisationnels’’, se poursuivra jusqu’au 20 du mois en cours.
Cette première édition, a connu la participation d’illustres personnalités, des experts et des professionnels de la santé des secteurs public et privé et d’autres.
M. Talhi, SG du ministère de la Santé : ‘’La santé en perpétuelle dynamique’’
Dans son allocution d’ouverture, le SG du ministère de la Santé, M. Mohamed Talhi, a rappelé que la santé est un tout indivisible. « D’une autre façon, le secteur de la santé est en deux secteurs mais qui se complètent », dira le SG qui rappelle que « dans le code de la santé 18/11 a consacré une partie importante au secteur privé. Il lui a donné une place importante et en plus de cela, il lui a délégué une mission de service public qui est initialement du domaine public. Cela prouve qu’il y a complémentarité entre les deux secteurs »
Le secteur de santé en réelle dynamique
Selon M. Talhi, ces dernières années le secteur de la santé est en évolution sur tous les plans dont celui des infrastructures (privées ou publiques), le matériel médical et les nouvelles technologies conformément aux évolutions actuelles et les attentes des patients.
En effet, au niveau des infrastructures, le secteur privé a connu la réalisation de pas moins de 548 établissements de services et 1300 établissements hospitaliers privés « entre 2020 /2023 pas moins de 43 établissements hospitaliers privés ont été réalisés et 131 établissements hospitaliers privés sont programmé pour la même période », précise le SG.
Concernant le secteur privé 17 CHU et établissements, 246 EPH, 150 EPS, 223 EPSP et 9 établissements hospitaliers
« Tout ce que j’ai cité comme chiffre et ceux qui vont venir montrent que l’Etat Algérien donne beaucoup d’importance au secteur de la santé avec ces deux secteurs privé et public », affirme le SG tout en souhaitant avoir une nouvelle vision qui soit au diapason avec les nouvelles évolutions actuelles et au niveau des exigences du patient, s’il se dirige vers le privé ou le public.
Pr. Mohamed El Hadj, conseillé du ministre de la Santé : ‘’Un événement particulier’’
L’objectif de cet évènement est de promouvoir l’échange des connaissances, de renforcer les compétences et de mettre en lumière la gestion des moyens dont dispose la santé en Algérie.
S’exprimant, au micro du magazine ‘’Ma Santé, Ma Vie’’, en marge de la cérémonie d’ouverture du Salon lundi, le représentant du ministère de la Santé, Prof Mohamed El Hadj, a souligné l’importance de l’investissement dans les nouvelles technologies de gestion médicale et paramédicale, afin de faire de l’Algérie un pôle de santé régional et international.
Il a également souligné l’importance d’adapter la gestion dans le domaine médical et paramédical aux nouvelles exigences et aux besoins de santé imposés par l’évolution des soins de santé et les progrès technologiques dans les sciences médicales et la santé.
Gestion du médicament :’’L’essentielle qu’elle soit mise dans le bon contexte et la bonne indication’’.
« L’événement d’aujourd’hui a ses particularités. Il arrive au moment où l’Algérie a acquis les nouveaux médicaments innovants. Mais, il y a intérêt à expliquer de quoi il s’agit. C’est vrai, ces médicaments donnent de l’espoir, prolongation de la vie des malades mais ils ont des indications biens précises.
Ce n’est chez tout le monde qu’on peut mettre ces médicaments. Il est, donc, important que les professionnels de la santé sachent l’indication de ces médicaments, et de même expliquer au grand public et aux malades de quoi il s’agit : la thérapie ciblée, la biothérapie, l’hormonothérapie,…
Il y a une gamme assez importante de médicaments qui coûtent très chers mais on sait que dans notre pays on n’a pas de difficultés à mettre ce qu’il faut pour le malade. L’essentielle qu’elle soit mise dans le bon contexte et la bonne indication.
Il y a de l’espoir dans certaines maladies avec ces nouveaux médicaments où on peut obtenir de bons résultats.il faut savoir que ce n’est pas le cas pour tout le monde.
Certaines catégories qui peuvent répondre. Donc, avant de démarrer cette thérapie, il y a des tests ‘’Est-ce que ce malade est répondant à cette molécule, à cette thérapie ou non ?’’ ce qui va nous permettre de bien gérer les médicaments. On va donner à chaque malade le médicament dont il en a besoin. L’essentiel c’est la sélection à partir des tests qu’on fait auprès des malades pour déterminer la molécule qu’il lui faut.
‘’Complémentarité entre le privé et le publique’’
M. Mohamed El Hadj a, aussi, mis l’accent sur l’importance du partenariat entre les secteurs public et privé pour promouvoir les services de santé et la bonne prise en charge des malades.
« La présence des exposants qu’ils soient privés ou publics est très importante parce qu’ils sont tous les deux sur la même longueur d’onde de la prise en charge du malade le mieux possible. Il y a certains équipements qui existent dans le secteur privé et pas dans le public et vice-versa mais il y a une complémentarité entre les deux secteurs. Cette complémentarité est très importante dans la prise en charge du malade ».
La contractualisation, un nouveau concept que le ministère de la Santé veut mettre en avant.
M. El Hadj a rappelé qu’au niveau du ministère de la santé, ils sont entrain de travaillés sur le dossier : ‘‘’la contractualisation’’ « C’est-à-dire, chaque acte fait, qui l’a fait, qu’est-ce qu’ils ont fait et combien ça a coûté ?», explique le conseiller du ministre qui précise que « ce n’est pas dans le but que le patient se prend en charge. Il y a des assurances qui sont là pour ça », précise-t-il.
Il rappelle aussi que la prise en charge de la santé en Algérie est dans 80% de la Santé vient de l’Etat, en dehors des caisses d’assurances. « Les hautes autorités de l’Etat du pays demandent cette contractualisation pour savoir ce qui se fait, qui par qui et valoriser celui qui travaille en mettant les moyens à sa disposition ainsi que des primes d’encouragement.
Toujours sur ce sujet, notre interlocuteur a rappelé que le ministère de la Santé est entrain de travailler en étroite collaboration avec les ministères du travail –comme bailleur de fond-, des finances, de l’intérieur pour mettre en place la facturation. « La facturation comprend : la nomenclature des actes et la valeur de chaque acte », ajoute-t-il en précisant que chaque malade a le droit de voir combien il a couté et sa prise en charge comment elle a été faite. « Il y aura des précisions, une traçabilité de l’argent de l’Etat et éviter le gaspillage »
La numérisation du secteur de la santé : ‘’Allez jusqu’au bout pour la mettre en place dans tous les hôpitaux’’
Le conseiller du ministre a tenu a réaffirmer la volonté du ministère de la Santé a mettre en place la numérisation dans tous les hôpitaux. « C’est un dossier assez lourd et délicat mais le ministère de la santé va jusqu’au bout dans la mise en place de la numérisation dans tous les hôpitaux », dira-t-il en insistant sur le fait que la plus part des hôpitaux se sont engagés dans ce domaine. « Nous sommes entrains d’homogénéiser le logiciel. Actuellement, notre rôle est de créer une homogénéisation de l’information numérisé et qu’elle soit la même et traitée de la même façon », précise-t-il.
Pr. Kamel Sanhadji, président de l’agence nationale de sécurité sanitaire : ‘’Un choix judicieux et pédagogique’’
« Hospitalia est un choix judicieux parce que pour la première fois il met en valeur l’offre de soin qui est prodigué par le système national de santé en Algérie qui est affiché et il a une certaine cartographie à travers le territoire national. Il faut bien que les gens sachent où ils vont et puis, ils ont la possibilité de choisir l’endroit où ils voudraient être pris en charge », dira le président de l’agence nationale de sécurité sanitaire.
« Il s’agit d’une occasion importante, intéressante et rare. Elle s’inscrit dans une démarche pédagogique qui descend jusqu’au citoyen. Ce dernier a le droit de savoir où il se soigne, quelles sont les spécialités sont offertes, etc. Elle permet de relever la culture générale de la santé. Les gens s’améliorent de plus en plus », tient-il.
Il a ajouté en rappelant que durant la période du Covid, le citoyen a appris à se poser les questions, prend des initiatives, réagit à certains dangers (le masque, lavage des mains, distanciation, etc.) « et c’est important ».
Pour M. Sanhadji, ce Salon s’inscrit un peu dans cette pédagogie et le citoyen va connaître de plus en plus la distribution des offres de soins à travers le territoire national. « L’agence nationale de sécurité sanitaire ne peut qu’applaudir cette initiative, la soutient totalement et l’accompagne parce que le secteur santé en Algérie ne pourra pas fonctionner à lui seul s’il n’est pas aidé… Le Salon d’aujourd’hui est l’un des éléments d’accompagnement important et nous aussi on s’est investit la dedans pour être présent au coté de la santé et lui fournir les éléments que nous pouvons prendre en charge parce qu’il ya des aspects qu’on se partage pour pouvoir travailler en amont… »
Toujours optimiste, M. Sanhadji a insisté sur le fait que la Santé ne sera que meilleure. « J’en suis confiant au fur et à mesure du temps, des années, que le système de santé en Algérie permettra une autosuffisance. On ne va pas transférer nos patients vers l’étranger », a-t-il affirmé.
B.C.