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La lutte contre les Broncho-Pneumopathies Chroniques Obstructives (BPCO): Un enjeu de santé publique’’

Edité par : Chabane Bouarissa | Journaliste
22 novembre 2023
 ‘‘Y penser, la prévenir, la diagnostiquer, la traiter!’’

C’est la 3ème cause de mortalité dans le monde encore méconnue malgré des outils diagnostics et thérapeutiques simples. À l’occasion de cette journée Mondiale contre la BPCO,‘Ma Santé, Ma Vie’’ va mettre sous la loupe cette maladie qui cache des chiffres alarmants et vous rappelle l’importance de cet enjeu et soulignent l’urgence d’une prise de conscience et la nécessité d’une action concrète, collective et coordonnée

Qu’est-ce que c’est la BPCO ?

La broncho-pneumopathie chronique obstructive, également appelée BPCO, se définie comme :

  • une forme grave de bronchite qui affecte le souffle et provoque des dommages irréversibles des poumons ;
  • une maladie à progression lente qui évolue sur plusieurs années ;
  • Elle est courante, plus particulièrement chez les fumeurs ;
  • la fréquence dans la population féminine est en constante augmentation du fait du nombre croissant de fumeuses ;
  • De plus, pour une même consommation de tabac, les femmes développent des formes plus précoces et plus graves de BPCO que les hommes.
Quel est l’Impact global de la BPCO ?

La Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) représente un enjeu de santé majeur à l’échelle planétaire. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), cette maladie affecte environ 251 millions de personnes dans le monde. Caractérisée par une obstruction permanente des voies respiratoires, la BPCO est la troisième cause de décès dans le monde, avec près de 3,17 millions de décès par an.

Quels sont les facteurs de risque ?
  • Tabagisme : Le tabagisme est le principal facteur de risque de la BPCO. En effet, près de 90 % des cas de BPCO sont liés à la consommation de tabac.
  • Pollution : La pollution atmosphérique, tant intérieure qu’extérieure, joue également un rôle significatif dans le développement de cette pathologie. Des études révèlent que l’exposition à des particules fines et à d’autres polluants augmente considérablement les risques de BPCO.
Quels sont les symptômes et diagnostic : Une reconnaissance tardive ?

Malheureusement, le diagnostic est souvent posé tardivement, en raison de la progression insidieuse de la maladie. Un dépistage précoce est crucial pour une prise en charge efficace et pour limiter l’évolution de la maladie.

Les symptômes de la BPCO incluent :

  • une toux chronique ;
  • une production accrue de mucus ;
  • des difficultés respiratoires ;
  • Progressivement, les symptômes s’aggravent et la personne ressent un essoufflement à l’effort ;
  • Au repos, l’air arrive en quantité suffisante dans les poumons ;
  • à l’effort, le rétrécissement des bronches gêne la ventilation et provoque l’essoufflement ;
  •  Lorsque la maladie progresse, la difficulté à respirer se fait sentir également au repos ;
  • Progressivement, le poumon a du mal à se vider du fait du rétrécissement des bronchioles ;
  • Les alvéoles, les petits sacs où se font les échanges de gaz avec le sang, se distendent. Fragilisées, elles se rompent et fusionnent entre elles.
  • L’emphysème s’installe avec ses symptômes.
Quelles sont les complications de la BPCO ?

Les complications les plus fréquentes sont :

  • l’emphysème ;
  • l’insuffisance respiratoire chronique, c’est-à-dire le manque chronique d’oxygène qui impose un traitement particulier, l’oxygénothérapie, pour maintenir un taux sanguin d’oxygène suffisant. Ce phénomène fatigue le cœur et peut entraîner, à la longue, une défaillance cardiaque. Les lèvres et les ongles deviennent parfois bleus car ils ne sont plus assez oxygénés.

L’évolution de la BPCO se fait par épisodes d’exacerbation (deux ou trois par an) durant lesquelles les symptômes s’aggravent.

Traitement et gestion : Vers une meilleure qualité de vie..

Bien que la BPCO soit une maladie incurable, des traitements existent pour en contrôler les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients.

  • Les bronchodilatateurs et les corticoïdes inhalés sont les principaux traitements.
  • La réhabilitation respiratoire, incluant des exercices physiques et des conseils nutritionnels, joue aussi un rôle essentiel.
La prévention : Une priorité !

La lutte contre la BPCO est un combat de tous les jours. Il est essentiel de poursuivre les efforts de recherche pour mieux comprendre cette maladie, améliorer les traitements et, ultimement, sauver des vies.

La prévention reste la stratégie la plus efficace contre la BPCO. Cela implique principalement :

  • la lutte contre le tabagisme ;
  • l’arrêt du tabac ;
  • la réduction de l’exposition à la fumée des autres ;
  • la réduction de l’exposition aux polluants atmosphériques ;
  • Des campagnes de sensibilisation et des politiques de santé publique sont nécessaires pour réduire l’incidence de cette maladie.

Quelques mesures simples peuvent contribuer à maintenir de bonnes habitudes respiratoires :

  • Respirez sainement :
    • Évitez les zones enfumées et polluées ;
    • Consultez les bulletins de qualités de l’air et, les jours où celui-ci est pollué, faites moins d’effort ;
    • Si vous faites de la course à pied, courez le matin tôt et évitez la proximité des grands axes ;
  • Respirez efficacement : Pour augmenter vos capacités respiratoires, apprenez à respirer par l’abdomen. Cet apprentissage est plus facile à faire couché. Placez vos mains de chaque côté du nombril, relaxez vos muscles abdominaux puis inspirez profondément par le nez en gonflant le ventre. Vous devez sentir vos mains monter. Expirez par la bouche en maintenant les lèvres presque fermées.
  • Soufflez des bougies : Imaginez-vous devant une bougie allumée. Inspirez profondément, fermez presque complètement vos lèvres et entraînez-vous à expirer autant d’air que possible.
  • Faites de l’exercice : L’activité physique ne soigne pas les causes de la maladie mais elle améliore l’endurance et permet donc d’être plus actif en se sentant moins fatigué. Faites de la marche tous les jours à votre rythme.
  • Habillez-vous confortablement : Évitez les ceintures qui compriment le ventre et les vêtements trop serrés qui empêchent de respirer profondément.
  • Surveillez la météo : Un air trop chaud ou trop froid renforce la difficulté à respirer.

Si vous le pouvez, restez au frais par temps chaud ou sortez dans des lieux climatisés. Mais lorsqu’il fait froid, demeurez à l’intérieur. Si vous devez sortir, enveloppez votre nez et votre bouche avec une écharpe pour réchauffer l’air que vous respirez.

B.C.