Algerie Hygiène, premier Salon international des solutions d’hygiène en Algérie qui s’est tenu du 1er au 4 février 2024, au pavillon Saoura du Palais des expositions Safex à Alger, a été le théâtre d’un rassemblement unique en son genre, dédié aux professionnels de l’hygiène.
Nous en avons profité pour poser quelques questions à Yasmine Djemal, directrice de cet événement encouragée par toute une filière engagée et actrice du changement.
Ma Santé, Ma Vie : Que représente pour vous ce Salon ?
Yasmine Djemal : J’ai la volonté de poursuivre sur la lancée qui a été initié depuis l’apparition du coronavirus, tout en y insufflant mon expérience et mon ambition d’accélérer les actions en faveur de l’hygiène sous toutes ses formes et de la transition environnementale.
Ces actions, c’est avant tout l’accompagnement des acteurs de la filière et l’ensemble des industries et des acteurs publics qui souhaitent agir concrètement dans la réduction des pollutions, la préservation des ressources et les solutions de résilience au changement climatique. « Maintenir la propreté pour assurer la bonne santé» est d’ailleurs le slogan de cette première édition.
Algerie Hygiène est-il articulé autour d’une thématique particulière ? Si oui, pouvez-vous la préciser ?
Son rôle est d’aborder l’ensemble des problématiques associées, en adoptant une approche globale et transversale qui reconnaît l’interdépendance des sujets. Le salon a regroupé une trentaine d’exposants et a proposé plusieurs thématiques sur l’hygiène et la salubrité publique, tous secteurs confondus, les voies et moyens de développer le business autour du thème de l’hygiène, et d’autres.
En effet, des compétences clés sont indispensables pour faire avancer collectivement la filière et construire des entreprises utiles, dont l’humain est la clé de voûte pour mener à bien la transition.
Quels sont les moments forts qui ont été proposés sur le salon ?
Pour cette première, nous avons organisé ‘’Hyginnov’’. Il s’agit d’un concours parrainé par le ministère des Startups. Des prix ont d’ailleurs été remis aux gagnants dont les innovations dans le domaine de l’hygiène ont convaincu le jury.
Nous avons mis aussi en place pour cette première édition, un programme à destination du grand public et des élus et des collectivités. Confrontés à des problématiques de plus en plus pressantes, il nous a paru nécessaire de leur proposer un programme qui leur est spécifiquement dédié afin de les guider au mieux dans les solutions concrètes qui peuvent impacter positivement la vie de tous les concitoyens.
Des animations ludiques proposées ont aussi contribué à sensibiliser le public quant à l’importance de préserver son hygiène corporelle et même environnementale.
Toujours dans l’objectif de sensibiliser les grands et les petits quant à l’importance de l’hygiène, nous avons crée le ‘‘Algerie hygiene Museum’’, un musée retraçant l’évolution des pratiques d’hygiène afin expliquer que l’humain a évolué pour atteindre cet objectif, recherché à travers notre salon. Les acteurs publics représentent une partie importante du visitorat.
Comment appréhendez-vous la prochaine édition du salon Pollutec ?
Cette édition 2024 est résolument placée sous le signe du décloisonnement. Nous avons proposé une approche plus que jamais systémique, capable de fédérer l’ensemble des acteurs et des parties prenantes: industriels, porteurs de projets, chercheurs, citoyens, issus du public comme du privé.
Pour la prochaine édition, nous entendons rassembler exposants, visiteurs et partenaires au sein d’un village d’hygiène, pour créer le dialogue et faire émerger des solutions en réponse aux défis d’hygiène d’aujourd’hui et de demain.
Au-delà de nos sujets historiques, tels que la gestion des déchets, la question de la recyclabilité ou encore la gestion de la ressource en eau, nous avons souhaité valoriser de nouveaux enjeux. A citer, la gestion des risques sanitaires (hygiène hospitalière) ou encore l’énergie. Ces thématiques font écho à des préoccupations centrales pour nos concitoyens, sur le territoire national comme à l’international, et bouleversent des filières qui doivent s’adapter et trouver des solutions.
On compte aussi créer deux carrés séparés. Ces derniers seront certes connectés mais chacun représentera un segment. Le premier sera dédié au segment urbain, hospitalier et industriel, et le second segment sera consacré à l’hygiène corporelle et domestique.
B.C.