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3e formation d’El Kendi dans le cadre de son Club presse: Les génériques et les biosimilaires, clarifications des ambiguïtés..

Edité par : Ourida. Ait A li | Journaliste
15 juin 2022

Le laboratoire El Kendi a organisé sa troisième session de formation, au profit des journalistes, consacrée cette fois à deux sujets importants et d’actualité que sont les génériques et les bio-similaires.

Le coup d’envoi de cette formation, dédiée aux journalistes spécialisés dans la santé, a été donné par Mr Sofiane Achi, Directeur Général d’El Kendi Algérie, qui a affirmé qu’il est primordial d’avoir une relation pérenne avec la presse afin que l’information relative à un domaine aussi sensible que le médicament soit présentée de manière objective et avérée au bénéfice du grand public.

Ainsi, deux communications ont été présentées aux participants, une, a été conduite par Mme Achouak Ghorab, Maître-assistante à la faculté de pharmacie d’Alger, sur « les médicaments bio-similaires », qui précisera que ce sont des molécules complexes et qui sont produit à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant. L’autre, a été présentée par le docteur Chafik Mouzali, pharmacien de formation et responsable des produits nouveaux au niveau du laboratoire El Kendi, sur les médicaments génériques, qui précisera, à son tour, que les génériques sont des petites molécules produites par synthèse chimique faciles à fabriquer contrairement au bio-similaires.

En marge des travaux de cette journée, les deux intervenants nous ont accordé chacun une interview :

Dr Chafik Mouzali à ‘Ma santé ma vie’

Ma Santé ma vie : beaucoup de doutes pèsent sur l’efficacité du générique par rapport aux princeps, comment expliquez-vous cela ?

Docteur Chafik Mouzali : pour répondre à votre question, un petit rappel s’impose : le générique est un médicament développé à partir d’une molécule déjà existante qu’on appelle Princeps, c’est-à- dire, le médicament d’origine, qui est protégé par un brevet sur 20 ans avant qu’il ne soit du domaine public. Donc, un médicament générique est un produit qui se veut identique au médicament d’origine qui lui sert de modèle, à savoir : même principe actif, même dosage, même mode d’administration. Il n’en reste pas moins que le principal avantage des génériques est économique : ces brevets servent à amortir, considérablement, les coûts du développement du médicament.

Ma Santé ma vie : Lorsqu’on parle de copie est ce que le générique représente la copie conforme du princeps ?

Le générique est tout à fait identique en termes d’innocuité, de sécurité et d’efficacité et l’avantage qu’il présente se définit en terme de prix à partir du moment où le fabriquant d’origine a récupéré ses frais d’investissements.

Ma Santé ma vie : Comment démontrer que le générique et le princeps sont identiques ?

On va dire que le générique et le princeps sont identiques lorsque les études de bioéquivalence vont montrer que la même dose du principe actif se trouve dans les deux types de médicaments. Maintenant, seuls les excipients diffèrent ce qui fait que les deux médicaments seront de taille et de couleurs différentes.

Dr Mme Achouak Ghorab à ‘Ma santé ma vie’

Ma santé ma vie : Que signifie cette appellation ‘biosimilaire’ ?

Dr Mme Achouak Ghorab : Le bio-similaire est une molécule produite à partir d’un organisme vivant, d’où le préfixe bio et le suffixe similaire qui signifie semblable, par conséquent, un bio-similaire est semblable au médicament original, notamment, dans son principe actif. Néanmoins, si le bio-similaire ressemble donc au princeps, il n’en est pas pour autant identique, c’est-à-dire en tous points pareils.

Ma santé ma vie : Quel avantage peut procurer le biosimilaire au niveau qualité/prix ?

A partir du moment où le principe actif est le même, il ne peut y avoir qu’un avantage économique puisqu’ il est moins cher.

Ma santé ma vie : Est-ce que tous les médicaments peuvent faire l’objet d’un biosimilaire ?

Oui, parce que pour se faire, il existe des moyens technologiques.

Ma santé ma vie : Qu’en est-il de l’Algérie dans ce domaine ?

L’ambition d’être un pays producteur de médicaments bio-similaires existe, maintenant les moyens doivent suivre. Aussi, l’objectif à atteindre passe impérativement par le développement d’essais de bioéquivalence et l’implication de centres de recherches opérationnelles pour mieux encadrer l’utilisation et la sécurité des produits.

Aussi, la bioéquivalence est un outil indispensable pour prouver l’interchangeabilité des traitements et l’exigence de règlements opposables à l’exportation.

Ma santé ma vie : Existe-il des centres de bio équivalence en Algérie ?

Il en existe au sein du groupe Saidal, d’ailleurs, il est accrédité ; cela permettra dès son démarrage de procéder aux essais d’équivalence, ce qui autorisera alors l’exportation. Il existe des centres de recherches opérationnelles qui peuvent participer également à l’élaboration d’essais cliniques de bioéquivalence.

O. A. A.