La santé mentale renvoie au bien-être psychique, émotionnel et cognitif. Il renseigne, également, sur la capacité à faire face aux situations difficiles, avec subtilité et agilité.
Cependant, avec la survenue de la pandémie de la Covid-19, la fréquence des maladies mentales a nettement augmenté. En effet, la crise sanitaire a été associée à plusieurs facteurs de stress, dans la mesure où, la combattre relève d’une guerre contre un ennemi invisible, et donc, d’autant plus anxiogène et sujette à l’angoisse et au stress.
Une guerre engageant, qui plus est, toutes les franges de la population de toutes conditions sociales, avec, ce que cela peut engendrer comme retombées médicales, sociales et économiques, de grande ampleur:
– l’isolement social et le manque d’interaction.
– la peur d’être contaminé, ou qu’un proche soit infecté, voire le deuil.
-le chômage et les pertes financières.
– le télétravail et le confinement.
– la surconsommation de médias, dont les réseaux sociaux et l’exposition à des informations
anxiogènes.
– l’altération des habitudes alimentaires et du rythme du sommeil.
-les effets de l’inflammation de l’infection de la Covid-19 elle-même.
Tous ces facteurs, engendrant des sentiments de peur, d’anxiété, d’inquiétude, de colère et de frustration, ont entrainé une dégradation de la santé mentale, provoquant une détresse psychologique caractérisée par des états d’anxiété et de troubles anxieux, ainsi que par des troubles du sommeil et des tendances aux addictions de toute nature.
Le constat est donc sans appel: la prévalence des états dépressifs a nettement augmenté, autant que les états de stress post-traumatiques ainsi que les symptômes psychotiques.
Quelles sont les personnes les plus exposées à ces pathologies?
Ce sont:
- soit des patients ayant des antécédents de troubles psychiques et qui sont sujets à des rechutes suite à une charge émotionnelle ou à une rupture de traitement, parce que refusant de consulter par peur d’être contaminés.
- soit des primo-consultants: à savoir, des personnes qui ne présentaient aucun problème de santé psychique, jusqu’à ce qu’elles soient exposées au stress intense et à l’anxiété dues, entre autres, au chômage, au deuil, à la solitude, l’ennui, la contamination … Des affections qui, par ailleurs, favorisent le développement de troubles anxieux, tels le trouble panique et le trouble dépressif.
- La 3eme catégorie de la population particulièrement exposée aux conséquences de la pandémie de la COVID-19, se recrute parmi le personnel soignant en raison de l’ampleur et de l’intensité de la charge du travail dans des conditions de risques majeurs de contamination, outre l’exposition à des situations traumatisantes dues aux drames occasionnés aux patients hospitalisés.
La prise ne charge s’avère nécessaire voire primordiale, en consultant des personnels de la santé mentale, afin de prévenir des complications et l’apparition d’autres pathologies psychiatriques, ce qui permet également d’améliorer la qualité de vie et d’éviter le passage à la chronicité.
Dr Lazoughli. I.
