RIAMG SUD à Biskra, 02 et 03 décembre 2021
Perfectionner davantage le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge des patients, notamment, via, la formation médicale continue (FMC), a été l’objectif des Rencontres Interactives de Médecine Générale (RIAMG SUD). Les RIAMG, quatrième du nom pour l’année 2021, ont été organisées par Hespro, une société de prestations et services en Sciences et Santé, en collaboration avec la Société algérienne de médecine générale (Samg), les 02 et 03 décembre 2021, au Complexe Sidi Yahia, dans la wilaya de Biskra, le portail du Sud de l’Algérie.
Pour ce faire, des professeurs et des médecins expérimentés ont, au cours de ces deux jours, mis en avant, entre autres, les thérapies nouvelles, les études actualisées et adaptées au sociétal algérien, les conduites à tenir pour le traitement de quelques pathologies, les limites à ne pas dépasser quand il s’agit de guérir des enfants.
Paroles de professionnels
« Nous sommes là pour apporter un plus bénéfique au patient. », a, d’emblée, lancé le Président de la Samg, Abdelkader Tafat, avant d’ajouter qu’ « il faut pour que cela se concrétise, le médecin généraliste ait sa place dans le système de Santé algérien et se spécialise. »
Il a également tenu à indiquer : « La hiérarchisation des soins, c’est notre cheval de bataille. Il faut que les termes ‘’un peu’’ et ‘’c’est tout’’ soient bannis de notre lexique quand il s’agit d’évoquer le médecin généraliste»., Tout en argumentant, il a tenu à rappeler que, « dans beaucoup de pays, on ne peut aller directement chez le praticien spécialiste sans passer par le médecin généraliste, et quand c’est le cas, la Sécurité sociale ne couvre pas les consultations. En Algérie, nous subissons les conséquences du nomadisme médical, ce qui est contre-indiqué pour la santé du citoyen.»
Enfin, il a conclu en disant : « A l’instar de beaucoup de mes collègues et confrères, je ne suis pas un médecin généraliste, nous ne le sommes que par défaut. Ce que j’ai appris depuis 1978, date de ma sortie de l’Université algérienne, est plus important de ce que j’ai appris durant mon cours universitaire, et ce, à travers ce genre de rencontres qui offrent une sérieuse chance pour évoluer».
De son côté, le Président de Hespro, Imad Boureghda, a tenu à préciser : « Nous clôturons les RIAMG 2021 par cette rencontre à Biskra, représentant le Sud, la quatrième du nom, après les RIAMG Centre (Alger), Ouest (Tlemcen) et Est (Constantine).
« A travers ces événements, a-t-il poursuivi, Hespro se veut comme un intermédiaire entre l’expert et le médecin, en veillant à ce que le premier use d’un langage adapté avec le savoir de son récepteur. Nous agissons également dans un cadre collaboratif, en disposant, à chaque rencontre, de l’assistance d’un questionnaire, lui demandant son avis sur l’événement et le choix de la thématique qui, à ses yeux, mérite d’être abordée prochainement. »
Imad Boureghda a annoncé « l’implication par Hespro, des directeurs de santé et de la population (DSP) des wilayas hôtes de nos évènements, dans nos missions de valorisation du statut du médecin généraliste et de perpétuation de la FMC. »
RIAMG SUD Biskra : de riches travaux
Deux jours durant, 4 sessions et 11 ateliers interactifs touchant à des pathologies diverses, auxquelles sont confrontés quotidiennement les médecins, ont été au menu du programme.
Y ont pris part, les représentants du corps médical, dont la majorité exerce à Biskra, Batna, Mila, El Eulma, pour ne citer que ces wilayas, représentant les régions Sud et Est du pays.
Déclarations à chaud :
- Professeur Abdelghani Yagoubi, gastro-pédiatre basé à Alger et membre du Comité scientifique de Hespro
«L’essentiel est d’apprendre les gestes à ne pas faire »
« L’essentiel est d’apprendre les gestes à ne pas faire, plutôt que les gestes à faire. La FMC a été rendue obligatoire en Algérie par la pratique quotidienne des médecins généralistes afin que ces derniers mettent à jour leur activité professionnelle, et ce, à la lumière des nouvelles données scientifiques. »
- FatehTerbouk, pédiatrie dans une clinique privée à Boumerdes
« Transmettre le savoir-faire et le savoir-être» :
« Nous essayons, par notre maitrise de la pédagogie médicale, de transmettre le savoir-faire et le savoir-être davantage que le savoir, car l’assistance formée est composée de médecins ayant, déjà, la base scientifique et médicale. Parmi les priorités : améliorer l’acte médical par des faits vécus et, surtout, réalisés avec succès durant notre pratique médicale. La finalité : permettre aux patients, d’économiser de l’argent, généralement dépensé par-ci par-là, en conséquence de mauvais diagnostic. »
Z. Z